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Crise au Venezuela - Deux nouveaux décès, le président Maduro "propose un dialogue" à l'opposition

(Belga) Au deuxième jour de la grève générale de 48h organisée au Venezuela à l'appel des opposants au président Nicolas Maduro et à l'élection prochaine de l'Assemblée constituante, deux nouveaux décès ont été communiqués, jeudi. Un homme de 49 ans, décédé lors de protestations dans l'Etat de Carabobo, et un jeune de 16 ans, mort des suites de blessures encourues la veille lors d'une manifestation, sont venus porter à 108 le nombre de morts tombés depuis le début des manifestations contre M. Maduro début avril. Le mineur d'âge avait "reçu un tir dans la région céphalique (au niveau de la tête)" mercredi, selon le ministère public.

Dans une ville en partie paralysée et jonchée de barricades et de décombres, de nouveaux incidents ont opposé manifestants et forces de l'ordre à Caracas: les gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc et arrestations ont répondu aux cocktails Molotov et projectiles. Défiant l'interdiction du gouvernement de manifester, l'opposition a à nouveau appelé jeudi à défiler vendredi dans tout le pays contre le projet de Constituante. "Les rues du Venezuela appartiennent au peuple, pas à la dictature", a lancé sur Twitter la coalition de l'opposition, la Table de l'unité démocratique (MUD). Le président Nicolas Maduro a proposé jeudi un "dialogue" à ses adversaires, avant l'élection contestée dimanche de l'Assemblée constituante. "Je propose à l'opposition politique vénézuélienne qu'elle abandonne le chemin de l'insurrection (...) et que nous instaurions dans les prochaines heures, avant l'élection et l'installation de l'Assemblée constituante, un cadre pour dialoguer", a déclaré le chef de l'Etat socialiste, tout en affirmant que son projet de modifier la Constitution irait jusqu'au bout. "L'opposition a intérêt à accepter cette proposition", a prévenu le président socialiste devant des milliers de sympathisants réunis dans le centre de Caracas. Face aux appels répétés du chef de l'Etat à négocier, les antichavistes exigent avant tout des élections générales. Ils n'ont pas encore répondu à cette nouvelle offre, alors que fin 2016 un dialogue sous l'égide du Vatican entre pouvoir et opposition avait échoué. (Belga)

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