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Des camps de la mort pour les homosexuels en Tchétchénie?

Le média Novaïa Gazeta rapporte que les autorités tchétchènes ont monté plusieurs camps où des homosexuels sont emprisonnés, torturés, forcés à dénoncer d'autres homosexuels, contraints de promettre qu'ils quitteront le territoire ou pire, tout simplement battus à mort. Le média Novaïa Gazeta n'en est pas à sa première révélation des atteintes au droit de l'homme commises dans cette petite République tenue d'une main de fer par le président Ramzan Kadyrov placé au pouvoir par la Russie. Des révélations que le bihebdomadaire paie au prix fort puisque six journalistes ont déjà été assassinés depuis 2000.

Ce sont plusieurs évadés de ces camps qui ont témoigné de l'existence de ces lieux et de ce qui s'y passait. L'un d'eux a raconté avoir dû payer chaque mois un tribut à la police tchétchène pour ne pas être inquiété. Mais il a quand même fini par se retrouver emprisonné dans un camp, indique le tabloïd anglais Daily Mail.

L'organisation Amnesty International en Russie a déclaré qu'elle allait demander aux autorités russes de vérifier ces allégations. Mais elle confirme que la communauté homosexuelle est persécutée quotidiennement en Tchétchénie. "Ils doivent se cacher ou quitter la République. Le problème est que les gens craignent de témoigner car ils mettent leur vie et celles d'autres personnes en danger."

Une autre organisation de défense des droits de l'Homme, Human Rights Watch, indique que depuis plusieurs semaines, une campagne brutale contre la communauté homosexuelle a cours en Tchétchénie. Mais personne n'ose rien dire, étouffé sous un climat de peur et d'intimidation, observe-t-elle.

Interrogé sur les arrestations de plus de cent homosexuels, le président Kadyrov les a démenties par un argument absurde selon lequel il n'y avait pas d'homosexuels en Tchétchénie. "C'est impossible de persécuter des gens qui ne sont pas dans la République", a-t-il objecté.

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