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Des centaines de femmes combattent l'EI en Syrie: nos journalistes les ont rencontrées

En Syrie, sur le terrain, la guerre contre les djihadistes de l'Etat islamique se poursuit. En première ligne figurent des femmes kurdes et chrétiennes. Elles se lancent dans la bataille pour défendre leurs libertés. Nos journalistes Jean-Pierre Martin et Denis Caudron les ont rencontrées pour le RTL Info 19H.

Notre équipe s'est rendue à une trentaine de kilomètres de Racca, le fief de l'Etat islamique. La ligne de front est toute proche. La nuit vient de tomber sur la base arrière où viennent se reposer les Unités combattantes kurdes. Certaines jeunes femmes qui s'y trouvent semblent à peine sorties de l'enfance. En Syrie, elles sont en première ligne contre l'Etat islamique. "Si nous, les femmes kurdes, ne nous battons pas, qui le fera? Personne!", lance Esrin, une combattante syrienne kurde. "Ici, on ne voit pas le soutien de la coalition internationale, on ne voit pas le soutien dont parle le président Obama", déplore-t-elle.


"On doit montrer au reste du monde que l'organisation Etat islamique peut être vaincue"



De jour, les combats qui font rage sont visibles. Sur la même ligne de front, notre équipe a rencontré des combattantes chrétiennes. Lucia n'a que 20 ans. Elle reconnaît que ce n'est pas la place d'une femme, mais la guerre ne lui a pas laissé le choix. "Ici, je m'adresse aux femmes, je leur dit qu'il ne faut pas avoir peur. On doit montrer au reste du monde que l'organisation Etat islamique peut être vaincue", explique la combattante.


Défendre sa terre plutôt que fuir



Jean-Pierre Martin et Denis Caudron avaient rencontré Lucia pour la première fois en décembre 2015 dans un camp d'entrainement. Elle y formait les nouvelles recrues. Plutôt que de se réfugier en Europe, ces femmes, qui sont aujourd'hui quelques centaines, décidaient de défendre leurs terres, leurs valeurs et leur foi.

Les combattantes kurdes et chrétiennes sèment le trouble chez les djihadistes. Car, selon eux, se faire tuer par une femme équivaut à l'exclusion du paradis.


 
 
 

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