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Dixième attentat en moins d'un an: pourquoi la Turquie est autant la cible des terroristes?

Après ce nouvel attentat en Turquie, prenons 90 secondes pour comprendre pourquoi ce pays est autant la cible des terroristes. C’est déjà le dixième attentat en moins d’un an. Avec comme bilan 246 morts et près d’un millier de blessés. Le groupe terroriste Etat islamique, le PKK et le TAK en ont fait une zone de conflits…

Au moins 36 morts dans l’attaque-suicide de l’aéroport d’Istanbul, mardi soir. C’est la dixième fois en moins d’un an que la Turquie est victime d’actes terroristes. 

La Turquie est attaquée sur deux fronts qui sont indissociables. C’est une partie du conflit syrien, pays voisin, qui s’exporte sur son territoire. Elle lutte à la fois contre les membres du groupe terroriste Etat islamique et aussi contre la minorité kurde, qui réclame son indépendance et se bat également sur le front syrien.

Prenons chaque conflit séparément. Pourquoi la Turquie est-elle la cible de l’Etat Islamique ?

La Turquie est une cible aisée. Près de 1000 combattants de l’Etat islamique y ont été arrêtés l’année dernière. Il n’y a qu’à franchir la frontière syrienne pour semer la terreur et déstabiliser l’un des partenaires de la coalition internationale qui combat l’Etat islamique.

La Turquie a rejoint cette coalition l’été dernier. Elle a multiplié les arrestations pour lutter contre les cellules djihadiste sur son sol. Depuis, 4 attentats, les plus meurtriers, ont été revendiqués par le groupe terroriste Etat Islamique.

Un groupe qui parle aussi de vengeance, car au début du conflit syrien, la Turquie a joué un jeu trouble soutenant plusieurs groupes radicaux opposés au régime officiel de Bachar Al Assad en Syrie.


Sur le front kurde à présent. Pourquoi ces attaques du PKK et du TAK ?

Le PKK, le parti des travailleurs kurdes et sa dissidence le TAK, les Faucons de la liberté du Kurdistan. Le conflit Kurde a lui aussi repris en juillet dernier après plus de deux ans de cessez-le-feu.

D'intenses combats opposent les forces gouvernementales turques aux Kurdes, dans de nombreuses villes du sud-est du pays, peuplé en majorité de Kurdes. Une quinzaine de millions de Kurdes vivent en Turquie et réclament leur autonomie. C’est donc une véritable guerre civile qui frappe là le pays.

Un conflit qui s’exporte également sur le sol syrien. Ce qui rend la question complexe puisque les Kurdes y combattent l’Etat islamique aux côtés de la coalition occidentale, mais sont malgré tout pourchassés sur ce territoire par la Turquie. 

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