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Eboulement en Colombie: obsèques collectives avec un message du pape

Une messe a été célébrée jeudi, avec un message du pape François, lors des obsèques collectives des victimes d'un éboulement qui a fait plus de 80 morts il y a trois jours dans le nord-ouest de la Colombie, a constaté l'AFP.

Des centaines de personnes ont assisté à l'office, sous un soleil de plomb, à Salgar, une localité de près de 18.000 habitants, où un glissement de terrain, provoqué par le débordement d'une rivière sous l'effet de fortes pluies, a quasiment rayé de la carte un hameau entier.

"En apprenant la triste nouvelle", le pape "a offert ses vœux au Seigneur pour le repos éternel des défunts et a souhaité exprimer sa proximité spirituelle avec tous les sinistrés", selon le texte transmis par le Vatican.

Lors d'une allocution depuis Bogota, le chef de l'Etat, Juan Manuel Santos, a également rendu hommages aux victimes, soulignant qu'il restait encore une dizaine de personnes portées disparues.

Selon le dernier bilan officiel, 84 personnes ont été tuées lors de la tragédie survenue dans la nuit de dimanche à lundi dans cette région montagneuse, située à une centaine de kilomètres de Medellin, la capitale du département d'Antioquia.

Les cercueils contenant les restes de 33 victimes, qui ont été identifiées à la morgue de Medellin, ont été acheminés au cimentière de Salgar pour y être enterrés après la cérémonie.

L'ancien président Alvaro Uribe (2002-2010), qui a grandi dans cette région, a assisté à la cérémonie. Actuel sénateur, l'ancien dirigeant a expliqué à l'AFP être venu "tenir compagnie à cette communauté qui a tant souffert".

Plus de 700 sinistrés se sont retrouvés sans toit et ont été hébergés dans des abris temporaires ou des exploitations agricoles de cette région productrice de café.

"Chaque jour, dès qu'une goutte tombe, nous devons nous arrêter devant la porte et préparer nos fils pour se mettre à courir", a confié à l'AFP Luis Caras, un des habitants encore traumatisés par la catastrophe.

Une mission de l'Institut national de santé est attendue sur place afin de lancer un programme de surveillance contre les risques d'épidémie.

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