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Une fillette syrienne de quatre ans, découverte il y a cinq mois près du corps de son père mort après sa traversée du fleuve frontière entre la Turquie et la Grèce, a retrouvé ce mardi sa mère et son petit frère arrivés de Damas à Thessalonique.
Ces retrouvailles, dans les larmes et les étreintes, étaient très attendues par l'enfant qui parlait depuis plusieurs semaines avec sa mère au téléphone et pleurait lorsqu'on lui montrait des photos de ses proches, a expliqué Vasso Petridou, représentante de l'association "Le sourire de l'enfant".
Près de son père mort de froid
Cette association a recueilli Tala depuis décembre 2014, lors des fêtes de Noël. C'est à cette époque que la fillette avait été trouvée par un agriculteur, seule près du fleuve Evros marquant la frontière entre Turquie et Grèce, dans le nord-est du pays. A côté d'elle gisait le corps de son père, mort de froid selon l'enquête, sans doute après sa traversée du cours d'eau en portant l'enfant sur ses épaules.
"Quand nous lui avons annoncé l'arrivée de sa mère, elle s'est inquiétée, demandant qu'elle 'ne vienne pas comme papa' et elle a décrit du vent, du froid, des vagues et un bateau", selon le témoignage d'une psychologue de l'association.
"Elle a mis de beaux habits"
Mais ce mardi, "elle a mis de beaux habits et demandé si elle était jolie" pour aller accueillir sa mère de 27 ans et son petit frère à l'aéroport de Thessalonique, deuxième ville dans le nord du pays. Ces derniers devaient rejoindre en Grèce Tala et son père partis de Syrie en novembre 2014 pour retrouver un de leurs proches résidant à Athènes.
Les papiers d'identité que l'enfant avait sur elle ont permis de retrouver la trace de sa famille, d'origine palestinienne. Des démarches devraient être entreprises pour que la maman et ses deux enfants puissent rester en Grèce.
La Grèce est l'un des principaux points d'entrée dans l'Europe
La Grèce est l'un des principaux points d'entrée dans l'Union européenne pour les populations de pays en guerre ou frappés par la misère. Si les passeurs privilégient la voie maritime entre la côte turque et les îles grecques, la région frontière de l'Evros, où une barrière a été construite reste une voie de passage de l'immigration clandestine vers l'Europe.
