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En 1998, Shimon Peres était venu à Liège en compagnie du leader palestinien, Yasser Arafat. Les deux personnalités avaient été faites Docteur Honoris Causa de l'université liégeoise. Le professeur en sciences politiques, Simon Petermann, les accompagnait pour cette occasion. Il revient avec Benjamin Brone et Marc Evrard pour le RTL info 13h sur la personnalité hors norme de Shimon Peres.
Shimon Peres et Yasser Arafat côte à côte il y a 18 ans, quasiment jour pour jour... Quatre ans après les accords d'Oslo, ils étaient alors les invités de l'université de Liège.
"On a pris contact avec Shimon Peres qui a dit: 'Bon, je viens... si Arafat vient'", explique Simon Petermann, professeur honoraire de relations internationales à l'ULB et l'ULG, présent ce jour-là.
Il retourne là où les deux Prix Nobel de la Paix sont venus ce 25 septembre 1998: "C'est dans cet auditoire qu'ont été décernés les insignes de Docteur Honoris Causa".
L'inlassable artisan de la paix, paradoxalement, ce jour-là, se rappelle surtout de l'entreprise liégeoise qui a équipé son armée alors qu'il était encore jeune ministre de la Défense : "La FN, où nous avons acheté notre premiers fusils pour notre armée", évoque-t-il.
"Acheter des armes pour encourager la paix"
Cette ambivalence collait à la personnalité du Prix Nobel de la Paix selon Simon Perterman. "Il y a une continuité chez lui, c'est assurer la sécurité de l'Etat d'Israël, et en même temps, c'était un homme de dialogue qui était persuadé qu'il n'y aurait pas de paix dans la région sans un accord avec les Palestiniens", explique-t-il encore.
"C'est vraiment un grand changement: acheter les armes pour encourager la paix", avait encore lancé Shimon Peres ce jour-là, à Liège.
Shimon Peres vendait de l'espoir aux étudiants liégeois. Le lendemain, Yasser Arafat était au siège de l'ONU à New York. Le processus de paix avait pourtant déjà du plomb dans l'aile.
