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En Russie, la disparition du San Juan rappelle le naufrage du Koursk

La disparition d'un sous-marin argentin il y a une semaine avec plus de quarante personnes à bord rappelle à la Russie le naufrage du Koursk et la mort de ses 118 membres d'équipage à l'aube de l'ère Poutine.

La Russie a envoyé jeudi un navire militaire pour aider à retrouver le submersible San Juan, victime d'une explosion.

C'est également une explosion qui avait provoqué le naufrage le 12 août 2000 du sous-marin à propulsion nucléaire Koursk, fleuron de la flotte russe du Nord, et la mort des 118 personnes à son bord.

Vingt-trois membres d'équipage avaient survécu plusieurs jours à l'explosion mais étaient morts faute d'avoir été secourus à temps. Cet accident reste à ce jour la pire catastrophe qu'ait connue la marine russe, et une ombre au tableau du maître du Kremlin, durement critiqué pour sa gestion de l'affaire.

Alors que la nation vivait le drame en direct, le président Vladimir Poutine - élu seulement quelques mois auparavant - avait poursuivi ses vacances au bord de la mer Noire.

Une opération de sauvetage internationale n'avait débuté que huit jours plus tard, retardée en grande partie par les réticences de Moscou à accepter l'aide occidentale.

Le 21 août, quand des plongeurs norvégiens parviennent enfin à ouvrir le sas dans lequel étaient bloqués les 23 marins ayant survécu à l'explosion, il est déjà trop tard. Avant de suffoquer, certains d'entre eux ont laissé des messages poignants à leurs proches.

"Ma chère Natacha et mon fils Sacha!!! Si vous recevez cette lettre cela veut dire que je suis mort. Je vous aime très fort", avait écrit à sa femme et à son fils l'officier Andreï Borissov.

Le 22 août, lors d'une rencontre houleuse avec les proches furieux des victimes, Vladimir Poutine avait attribué le drame à l'état pitoyable de l'armée russe jadis florissante, accusant ses prédécesseurs de cet état de fait.

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