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Fashion Week: Zac Posen en lévitation, Jeremy Scott et les années 80

Le créateur new-yorkais Zac Posen a fait lundi une démonstration technique avec sa collection ultra-féminine présentée dans le cadre de la Fashion Week à New York, quand le flamboyant Jeremy Scott a lui choisi un hommage au panache des années 80.

Zac Posen a depuis longtemps établi sa réputation en matière de glamour, comme en témoigne la présence régulière de ses créations sur les tapis rouge.

Fidèle parmi les fidèles, l'actrice Uma Thurman était d'ailleurs venue le soutenir lundi lors de son défilé.

"Le vêtement a une présence en soi et si vous l'associez au bon +performer+, au bon artiste, cela emmène le tout dans une autre dimension", a-t-il expliqué après le défilé.

Sa nouvelle collection printemps/été 2017 est, plus que jamais, une ode à la féminité et à la sophistication, déclamée sur un registre très technique.

Robes cintrées avec godets, parfois à taille haute, jupes tulipe ou corolle, Zac Posen a travaillé le volume au point de donner un côté aérien à ses créations.

Il y a aussi des décolletés, avec beaucoup de robes bustier, des manches parfois bouffantes, ainsi que de nombreux effets drapés dans le dos.

Des robes architecturales, produit d'un travail géométrique de précision.

Quant aux matières, beaucoup de crinoline et de tricotine, qui renforcent l'impression de légèreté infinie.

"Ma vie est une quête de structure et de savoir-faire et donc, chaque saison, cela donne une évolution différente", a expliqué Zac Posen à l'AFP.

La sensualité affleure toujours, notamment dans ses robes de crinoline transparentes brodées de motifs de couleurs vives, jaune ou vert menthe.

- La nostalgie de Phillip Lim -

La sublimation de l'allure, la féminité recherchée, sont des valeurs partagées avec le Californien d'origine chinoise Phillip Lim, qui a également dévoilé sa nouvelle collection 3.1 lundi.

Dès les premières notes de musique jouées lors du défilé, celles de "Walkin' After Midnight" de la chanteuse country Patsy Cline, le ton était donné.

Phillip Lim avait pris ses distances avec l'ambiance post-moderne qui règne souvent dans les défilés de la Fashion Week de New York, alimentée par une musique conceptuelle.

En concevant sa collection printemps/été 2017, il dit avoir pensé notamment à la scène musicale du Nashville des années 1950 et 60, mais aussi à l'époque victorienne.

"C'est ma réaction à ce qui se passe aujourd'hui", a-t-il expliqué à l'AFP après le défilé, évoquant la frénésie ambiante.

"Je suis attaché au passé, j'ai la nostalgie de l'époque où lorsqu'on se battait, c'était pour une histoire d'amour (...), lorsqu'on était fâché, on pouvait régler ça à la danse", dit-il.

En puisant dans le passé, Phillip Lim voulait exprimer l'idée de "maintenir une certaine dignité", sans supprimer la sensualité ou le désir.

A l'arrivée, beaucoup est fait pour donner de l'allure à la femme, avec ces petites vestes cintrées ou ces vestes redingotes sans manches mais ajustées.

"Je me suis interrogé sur la façon de faire que des vêtements de printemps ne soient pas qu'un simple t-shirt", a expliqué Phillip Lim.

- Érotisme et flamboyance -

C'est une autre forme de nostalgie qu'a proposé, mardi toujours, Jeremy Scott, le créateur extravagant prisé du monde de la musique, notamment des chanteuses Katy Perry ou Rihanna.

Il a emmené son public dans le New York des années 80, qui mêlait danger, érotisme et flamboyance.

Celui qui est parallèlement le directeur artistique de la maison italienne Moschino a usé pour cela d'imprimés déclinant l'imagerie 80s, notamment le visage d'une femme à la peau blanche et aux lèvres écarlates.

Il y a aussi cette généreuse utilisation du PVC, pour une jupe, un pantalon ou un blouson, très souvent noirs.

Noires également ces robes, dont le haut et le bas sont reliés par des lanières et des anneaux, pour appuyer l'érotisme du propos et donner une touche SM au modèle.

Sans être aussi sexuée, la collection DKNY présentée lundi a, elle, joué de l'évocation, avec des jours dans les vêtements et des pièces transparentes portées sous d'autres qui occultent une partie du corps seulement.

Les deux designers Maxwell Osborne et Dao-Yi Chow, qui se sont faits connaître avec leur propre marque Public School, ont apporté une nouvelle preuve que la superposition, les couches, sont une des tendances fortes du moment.

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