Le fondateur de Wikipédia lance Wikitribune pour lutter contre les "fake news"

Le fact-checking (vérification des faits) prend de plus en plus d’ampleur à l’heure actuelle. Plusieurs plateformes comme Google et Facebook ont déjà mis en place certains services. C'est désormais au tour de Wikipédia de se lancer au terrain pour lutter contre les fausses informations. Avec une stratégie intéressante.

Wikitribune a été dévoilé lundi et commencer à fonctionner réellement dans 28 jours. Le site compte "utiliser des standards journalistiques professionnels et incorporer l’idée radicale tirée du monde de Wiki selon laquelle une communauté de volontaires peut, et va, protéger de manière fiable les articles, et va les améliorer", présente Jimmy Wales.

Il s'agira d'un média "par le peuple et pour le peuple" avance  le co-fondateur de Wikipédia. "Ce sera la première fois que les journalistes professionnels et les journalistes citoyens travailleront côte à côte pour écrire sur les événements pendant qu’ils se produiront. Ils les éditeront en direct pendant qu’ils se développent. Et à tout moment, ce sera vérifié et revérifié par la communauté", assure-t-il.


Un mode de fonctionnement participatif

"Les informations sont cassées et nous pouvons résoudre ce problème", explique Jimmy Wales, dans une vidéo lancé sur le site de la Wikitribune.

Comme c’est déjà le cas pour Wikipédia, la plateforme fonctionnera avec l'aide de contributeurs bénévoles. Mais à ceux-ci viendront s'ajouter 10 journalistes professionnels dont le travail consistera à vérifier les faits des articles publiés. La source de chaque info devra être obligatoirement mentionnée. Tous les articles seront sourcés et vérifiés.

La nouvelle plateforme compte rassembler de l’argent grâce à la contribution financière des lecteurs, avec le même modèle économique utilisé pour Wikipédia. "Nous avons besoin de votre engagement régulier afin de pouvoir continuer à nous améliorer et fournir des informations réelles et fiables" écrit Wikitribune sur son site. Le lecteur peut donner la somme qu’il souhaite, avec la possibilité d’avoir un abonnement mensuel ou même annuel.

Le site sera gratuit au public, et accessible dans 28 jours. L’anglais sera la langue de départ, mais autres langues s’introduiront au fur et à mesure.