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Guatemala : blocages de routes pour le maintien de l'ONU contre la corruption

(Belga) Des milliers de membres d'une communauté indigène de l'ouest du Guatemala ont bloqué lundi trois importants axes routiers du pays pour exiger du gouvernement le maintien de la mission de l'ONU contre la corruption (CICIG), chargée d'enquêter sur le financement présumé illégal de la campagne électorale du président Jimmy Morales en 2015.

D'autres organisations de paysans, d'étudiants et de communautés indigènes ont également promis de bloquer des routes et de manifester ces prochains jours pour protester contre la décision du président Morales de refuser le renouvellement du mandat de la Commission internationale contre l'impunité au Guatemala (CICIG) et de déclarer persona non grata son chef, l'ancien juge colombien Ivan Velasquez. Les manifestants de la communauté indigène du département de Solola (ouest du Guatemala) brandissaient lundi des pancartes demandant la démission du président Morales et la poursuite de la mission de la CICIG. "Le peuple exige de renouveler le mandat (de la CICIG) pour continuer à démanteler la corruption au sein de l'administration de l'Etat", selon un communiqué de la communauté indigène. Des représentants de cette communauté ont gagné la capitale pour tenter d'entamer un dialogue avec le président Morales et le faire revenir sur sa décision, a indiqué à la presse le dirigeant maya Samuel Saloj. Le président Morales a interdit la semaine dernière le territoire guatémaltèque au chef de la CICIG, quatre jours après avoir annoncé qu'il ne renouvellerait pas le mandat de la mission. La ministre guatémaltèque des Affaires étrangères Sandra Jovel a demandé lundi à la communauté internationale de "respecter" la souveraineté du Guatemala. La CICIG a mené depuis 2007 des enquêtes sur d'importantes affaires de corruption, de trafic de drogue et de blanchiment d'argent. L'une de ces enquêtes, sur une fraude d'ampleur concernant les services des douanes, a mené à la démission en 2015 du président Otto Perez, ouvrant la voie à l'élection de Jimmy Morales. L'ancien président, accusé d'être le chef du réseau de la fraude des services des douanes, est actuellement en détention provisoire et n'a pour l'instant pas obtenu sa libération pour motif médical. (Belga)

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