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Se retrouver nue ou en plein ébats sur internet alors qu’on ne l’a pas choisi, c’est le triste lot de nombreuses femmes dans le monde. De plus en plus d’entre-elles sont victimes de revenge porn –lorsque votre ex-compagnon publie des images qu’il a prises de vous-, mais il y a aussi les voyeurs, qui n’hésitent pas à filmer les femmes dans les cabinets d’essayage ou dans les toilettes.
La société sud-coréenne est particulièrement touchée par ces phénomènes. C’est pour aider ces femmes que Kim Ho-Jin a créé la société Santa Cruise. Il propose comme service de retracer l’origine des vidéos ou photos sur lesquelles elles apparaissent et de les supprimer du web.
Un soulagement pour lequel plus de 7.000 femmes ont déjà payé. « Les gens de leur entourage savent que la vidéo existe. La vie sociale de ces femmes victimes est bouleversée. Quand quelqu’un sort un appareil photo, elles ont l’impression d’être visées. Quand les gens rient ensemble, elles pensent qu’on se moque d’elles. Elles deviennent agoraphobes », justifie M. Kim.
Résultat : ses équipes passent leur vie à regarder des images pornographiques amateur pour tenter d’y repérer ces clientes qui n’ont jamais demandé à se retrouver là.
Malheureusement, comme le fait remarquer Seo Seung-Hui, la cheffe du centre coréen contre les violences sexuelles, l’original de l’image n’est pas détruit et peut réapparaitre à tout moment, surtout que photos et vidéos peuvent aussi être enregistrées par des tiers. « Il n’y a pas de garantie à 100% que les vidéos de victimes ne vont pas revenir en ligne plus tard. Une chose que les victimes disent c’est : je pense que cette douleur ne finira qu’avec ma mort. »
