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Inquiets, furieux ou gonflés à bloc: des centaines de milliers d'Américains défilent contre Trump

Bonnets roses sur la tête, des centaines de milliers de personnes, femmes surtout, ont participé samedi aux Etats-Unis aux "Marches des femmes" organisées pour la défense des droits civiques et contre le président Donald Trump investi la veille. La manifestation, née d'un simple appel sur Facebook émanant d'une grand-mère, Teresa Shook, et organisée le lendemain de l'investiture du républicain, témoigne à elle seule de la fracture de la société américaine. Dans la capitale, où avait lieu le plus grand rassemblement, 275.000 voyageurs avaient pris le métro en fin de matinée, soit 50% de plus que pour l'investiture de M. Trump la veille à la même heure, selon l'autorité de transport WMATA. Les organisateurs ont en outre relevé leur estimation de participation de 200.000 à 500.000 personnes, selon le maire adjoint de Washington, Kevin Donahue.

Voici quelques unes de leurs déclarations.


"Gonflée à bloc"

Michele Phillips, 45 ans, restauratrice d'oeuvres sur papier à Troy, dans l'Etat de New York: "Je ne peux pas soutenir un programme de haine et d'intolérance. Je suis gonflée à bloc. Je sais que nous pouvons faire mieux. Nous devons nous battre pour le changement".

Candice Feigles, infirmière à la retraite de 69 ans, Virginie: "Cette manifestation est une déclaration de principe. Nous devons faire quelque chose. L'homme qui est maintenant président est une personne horrible. Il n'a pas remporté les voix du peuple". "Ce sera une longue lutte parce que le Congrès est contrôlé par les républicains. Ces gens ne croient pas au réchauffement climatique, ne croient au droits des femmes ou aux droits des homosexuels. Ils ne sont que pouvoir et avidité".


"Furieuse"

Jennifer Behr, 42 ans, modéliste à Brooklyn, New York: "Je suis furieuse de la façon dont Trump traite les femmes et parle des femmes (...) C'est important d'affirmer que nous sommes la majorité et d'être massivement présentes pour montrer à Trump et aux républicains qu'ils ne peuvent pas faire dérailler notre pays".

Lisa Gottschalk, une scientifique de 55 ans, Pennsylvanie: "Je vais manifester pour dire que les droits des femmes sont importants et que j'ai beaucoup d'inquiétude au sujet du nouveau président". "Nous voulons donc nous assurer qu'il reste honnête et nous manifestons pour qu'il ne fasse pas de choses injustes". "Cette marche est une manifestation de notre solidarité et de notre foi en une Amérique qui doit être remarquable et doit prêter attention à tout le monde, de toute allégeance".


"Protéger nos droits"

Trisha Norman, 72 ans, retraitée de Caroline du Nord, tenant une pancarte suggérant de "faire attention au manipulateur en chef": "Je veux protéger nos droits et attirer l'attention sur le fait que quand les gens manifestent ensemble, ils sont forts".

Barbara Hilton 62 ans, de Caroline du Nord: "La famille de mon mari est immigrée, ils sont musulmans. Et aucun d'entre eux n'est un terroriste". "Mon président doit soutenir tout le monde".

Brenda vient du Michigan: "J'ai 67 ans et la dernière fois que je suis venue ici pour une manifestation c'était contre la guerre du Vietnam". "Il faut que Trump le sache: ne provoquez pas les femmes. Parce que ce sont nos mères, nos grand-mères, nos soeurs. Je suis ici pour ma petite-fille, qui a 2 ans".


Contraste avec Obama

Kathy Small, professeur de 67 ans à Flagstaff, dans l'Arizona: "Ce qu'il faut noter sur l'investiture c'est que (la mobilisation) était vraiment faible. Cela ne ressemblait pas du tout à l'investiture d'Obama où le pays tout entier était sincèrement heureux".

Kim Lee-Wilkins, infirmière de 60 ans dans le Maryland: "Tous les Américains ne pensent pas comme Trump. Dans sa majorité, l'Amérique est ouverte aux droits de l'homme, à la liberté religieuse et ce n'est pas ce que ces gens-là défendent (...) Nous allons revenir aux années 1950 et je ne le tolérerai pas".

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