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Les Kurdes irakiens reprennent un champ pétrolier à l'EI

Les forces kurdes irakiennes ont repris samedi aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) un champ pétrolier dans la province de Kirkouk et libéré une vingtaine d'employés, ont rapporté des responsables.

En Syrie voisine, où l'EI a profité du chaos de la guerre pour prendre de vastes territoires, les forces kurdes syriennes livraient combat aux jihadistes aux alentours de la ville de Kobané d'où elles les avaient chassés en début de semaine, selon une ONG.

Sur le front des otages, l'EI ne s'est plus manifesté depuis l'expiration jeudi de son ultimatum menaçant de mort un pilote jordanien si la Jordanie ne libérait pas une jihadiste irakienne en échange d'un autre otage japonais qu'il détient. Le Japon a affirmé que les négociations étaient "dans l'impasse".

Dans la province de Kirkouk dans le nord de l'Irak, les peshmergas (combattants kurdes) ont chassé les jihadistes du champ pétrolier d'Al-Khoubbaz après l'avoir encerclé durant plusieurs heures, a affirmé le général de brigade Sarhad Qader.

L'EI avait pris possession du champ pétrolier dans la nuit de vendredi à samedi et y retenait 24 employés, selon le responsable peshmerga Westa Rassul. Un responsable de police a précisé que leur libération avait pris du temps, de crainte que le bunker dans lequel ils étaient retenus n'ait été piégé.

Selon des responsables, deux chefs militaires sont morts dans les combats.

- Expert chimique de l'EI tué -

L'importance du champ n'était pas connue dans l'immédiat, mais la plus grande partie de la production pétrolière irakienne, cruciale pour les finances du pays, provient des champs dans le sud du pays.

Les forces kurdes ont également repris huit villages aux jihadistes au sud-ouest de la ville de Kirkouk, chef-lieu de la province du même nom.

L'EI s'est emparé de plusieurs villes de l'ouest de la province de Kirkouk durant sa vaste offensive lancée en juin 2014 en Irak, qui lui permis de conquérir de pans entiers de territoire.

Vendredi soir, un important chef de la tribu Anza, Lorensal-Hazzal, est mort avec cinq autres personnes dans un attentat suicide au camion-citerne au sud-ouest de Bagdad, selon la police. L'attentat s'est produit près de la maison de cheikh.

Le même jour, le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) a annoncé qu'un "expert en armes chimiques" de l'EI avait été tué il y a une semaine dans un bombardement près de Mossoul (nord), la deuxième ville du pays tombée aux mains des jihadistes dès juin.

Les frappes de la coalition internationale menée par les Etats-Unis appuient quasi-systématiquement les forces irakiennes ou kurdes dans leurs assauts contre les jihadistes.

- Combats près de Kobané -

En Syrie voisine, les combattants de la principale milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) sont parvenus à libérer un nouveau village près de la ville kurde de Kobané, dans le nord de la Syrie, à la frontière turque, a indiqué l'Observatoire syrien de droits de l'Homme (OSDH).

Les combattants kurdes contrôlent actuellement 17 des centaines de villages et hameaux des alentours de Kobané, où l'EI reste bien implanté au sud-est et au sud-ouest.

Les forces kurdes, appuyées par les raids de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis, ont repris le contrôle de Kobané le 26 janvier, portant un coup important à l'EI qui cherchait à renforcer son contrôle le long de la frontière.

Sur une vidéo, un média de l'EI a indiqué que les jihadistes se sont retirés de Kobané à cause des frappes de la coalition mais qu'ils sont décidés à y retourner, a rapporté le site de l'OSDH.

L'EI, un groupe ultraradical sunnite accusé de crimes contre l'Humanité par l'ONU, a proclamé un califat sur les territoires qu'il contrôle en Syrie et en Irak. Une coalition internationale a été mise en place par les Etats-Unis pour lutter contre ce groupe formé de dizaines de milliers de jihadistes dont de nombreux Occidentaux.

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