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Jérusalem: cinq Israéliens blessés dans l'attaque d'un Palestinien

Un Palestinien a foncé vendredi avec sa voiture sur des Israéliens à Jérusalem blessant cinq d'entre eux avant d'être touché par des tirs d'un policier dans un contexte de tensions toujours aussi vives.

L'auteur de l'attaque, un jeune Palestinien résident du quartier de Ras Al-Amoud à Jérusalem-Est, s'est précipité avec son véhicule sur un groupe de personnes à proximité d'un poste de garde-frontières, a déclaré Louba Samri, porte-parole de la police, dans un communiqué.

Quatre jeunes femmes garde-frontières et policières ont été blessées assez grièvement et hospitalisées, a-t-elle dit. Le cinquième blessé est un cycliste âgé de 51 ans, ont précisé les secours.

Le conducteur s'est ensuite extrait de son véhicule, couteau en main, mais a été neutralisé avant de s'en servir par des policiers qui lui ont tiré dessus, a ajouté la police. Il est sérieusement blessé.

Il s'agit de la troisième attaque palestinienne de ce type en six mois à Jérusalem.

Le 5 novembre, un garde-frontière y avait été tué et plusieurs personnes blessées quand un Palestinien avait fauché un groupe de piétons à un arrêt de tramway avec son véhicule.

Le 22 octobre, un autre Palestinien avait fait de même à un autre arrêt, tuant un bébé israélo-américain de trois mois et une jeune Equatorienne de 22 ans.

Les deux Palestiniens avaient été abattus.

La police n'a pas voulu rendre public le nom de l'auteur présumé de l'attaque de vendredi, âgé d'une vingtaine d'années, mais des membres de sa famille ont indiqué à l'AFP qu'il s'agissait de Mohamed Mahmoud al-Salaymeh.

Un tribunal israélien a interdit à la demande des enquêteurs la publication de toute information sur l'enquête en cours durant une période de 60 jours, a ajouté la porte-parole de la police.

- Attaque en plein Pourim -

L'attaque s'est déroulée sur l'un des principaux boulevards de Jérusalem, où circule le tramway et qui marque la limite entre Jérusalem-Ouest et Jérusalem-Est.

Elle est survenue alors que Jérusalem-Ouest célébrait sa fête populaire la plus joyeuse de l'année, Pourim, marquée par des carnavals et des fêtes de rue.

"Notre réponse au terrorisme, c'est de poursuivre notre vie normalement. Les célébrations de Pourim sont maintenues et la sécurité dans les différents quartiers de la ville sera renforcée", a proclamé le maire Nir Barkat dans un communiqué.

Il a invité les habitants à venir encore plus nombreux à un rassemblement festif qui s'est déroulé en milieu de journée. La fête du Pourim marque selon la tradition juive la victoire des juifs contre un vizir de l'empire perse, Haman.

Cette attaque intervient par ailleurs alors que les périodes de tension se sont multipliées ces derniers mois à Jérusalem-Est.

Depuis l'été dernier, cette partie de la ville occupée en 1967 puis annexée par Israël, a connu une série de vagues de violences déclenchées après l'assassinat en Cisjordanie en juillet de trois jeunes Israéliens, dont les corps ont été découverts en Cisjordanie le 30 juin, et le meurtre à Jérusalem-Est d'un Palestinien brûlé vif le 2 juillet.

L'offensive israélienne meurtrière à Gaza (8 juillet-26 août) puis les tensions croissantes sur l'esplanade des Mosquées ont ensuite attisé les tensions.

Ces violences ont fait un total d'au moins 17 morts depuis juillet.

Sur le plan politique, le Conseil central de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a annoncé jeudi la fin de leur coopération sécuritaire avec les Israéliens. L'application de cette décision potentiellement explosive dépend désormais du président Mahmoud Abbas, et pourrait envenimer encore un peu plus les relations entre Israéliens et Palestiniens.

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