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L'Arabie Saoudite à la Commission des droits des femmes: la Belgique a eu 9h pour décider, selon Ecolo

Commission des Nations Unies pour les droits des femmes - Neuf heures entre l'information et la prise de décision, selon les Verts

Neuf heures au moins se sont écoulées entre le moment où le cabinet du ministre des Affaires étrangères a été informé de la demande d'un vote à la commission des Nations Unies pour les droits des femmes et le moment où celui-ci a répondu, ont affirmé vendredi les écologistes sur la foi de courriels internes.


Au moins 9h pour préparer le vote, selon les documens d'Ecolo

Selon les Verts, la délégation belge aux Nations-Unies, à New York, a informé le cabinet de Didier Reynders le 19 avril à 0h33 de la demande de vote des Etats-Unis à propos de l'entrée de l'Arabie saoudite dans ladite commission. La réponse a été envoyée à 15h34. L'incertitude demeure sur la façon dont il faut prendre en compte le décalage horaire mais, à tout le moins, neuf heures se sont donc écoulées.

D'après ces documents, la réponse du cabinet, écrite à la première personne, mentionne les éléments suivants. La procédure du "clean slate" doit être suivie et la Belgique doit donc apporter son soutien aux candidats aux différents postes lors du vote secret. En outre, il est demandé à la délégation d'informer dans la mesure du possible les différents candidats, dont l'Arabie saoudite, de ce soutien.


3h s'étaient écoulées pour prendre la décision, selon Reynders

Interrogé vendredi à l'issue du conseil des ministres, avant que ces informations ne soient connues, M. Reynders a indiqué que trois heures s'étaient écoulées et qu'il n'était pas personnellement au courant de cette demande de vote. "Mon cabinet et la délégation sur place ont suivi la procédure habituelle. Je n'étais pas au courant", a-t-il dit.

"Ce que nous craignions depuis l'éclatement de cette affaire s'avère donc vrai. Le cabinet de Didier Reynders a donné son feu vert à un vote indécent, au mépris des droits des femmes, dans le but de se mettre dans les petits papiers d'un Etat infréquentable pour faciliter l'élection de la Belgique au Conseil de de Sécurité de l'ONU. Qui est responsable de cette décision? Le ministre des Affaires étrangères lui-même", a accusé le député Benoît Hellings.

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