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L’équipe B-Fast se rapproche de l’épicentre du séisme pour retrouver des survivants

L'équipe de secours belge B-Fast, qu'accompagne notre journaliste Sébastien Prophète, va se déployer à Gorkha, une ville proche de l'épicentre du séisme.

Notre envoyé spécial, Sébastien Prophète, nous apprend ce matin que les sauveteurs belges de l'équipe B-Fast se rendent à Gorkha. La ville se situe à environ 150 kilomètres à l'ouest de la capitale népalaise Katmandou. Cette ville est située plus près de l'épicentre du séisme, où la situation est plus difficile. Ce que l'équipe devra faire sur place reste encore à définir.

Le voyage jusque là devrait par ailleurs durer un certain temps dans la mesure où le convoi ne devrait se déplacer qu'à une vitesse de 15 km/h, pauses non comprises.


"Ils ont encore l’espoir de retrouver des survivants, même quatre jours après le séisme"

A la suite d'une réunion avec le centre de coordination des Nations unies, il a été décidé de déplacer l'équipe belge. "C'est aussi la zone affectée à deux équipes en provenance d'Espagne et de Singapour", nous informe Sébastien Prophète. "Nous y resterons certainement plusieurs jours", ajoute-t-il.

La route pour se rendre à Gorkha est a priori praticable, mais le temps que prendra le voyage est incertain. "La mission de B-Fast est de retrouver des survivants dans les décombres. Ils ont encore de l’espoir d’en retrouver, même quatre jours après le séisme vu que la météo leur est favorable. Il ne fait pas trop chaud au Népal pour l’instant, pas trop froid non plus et il y a un taux d’humidité relativement important ce qui permet tout simplement de limiter pour les éventuels survivants les risques de déshydratation. Ils s’attendent à assister à des scènes difficiles", a expliqué notre journaliste sur place Sébasten Prophète.


"Ils ont besoin de chiens pisteurs, et nous les avons"

L'objectif est d'effectuer d'abord une reconnaissance approfondie de la zone. "Des informations contradictoires nous arrivent concernant cette région", a expliqué le chef de l'équipe "urban search and rescue" Rik Telamon. "Aucune équipe de recherche n'est encore parvenue sur place, les Nations Unies désirent donc en savoir plus. Ils ont besoin de chiens pisteurs et nous les avons", a-t-il ajouté.

La répartition des tâches entre les équipes belge, espagnole et singapourienne n'a toutefois pas encore été établie. Une équipe médicale allemande est déjà au travail dans cette région.


Jeudi, les Nations Unies procèderont probablement à l'évacuation des corps

Le séisme s'est produit il y a quatre jours, les opérations de recherche doivent déterminer si des équipes supplémentaires de type "urban search and rescue" sont encore utiles. A Katmandou, le besoin de telles équipes est, semble-t-il, désormais nettement moindre. "Les Nations Unies décideront probablement jeudi de passer, dans la capitale, au niveau 5, dans le cadre duquel on se concentre sur l'évacuation des corps", a ajouté Rik Telamon. "C'est une question d'hygiène, les gens ici désirent incinérer leurs morts le plus vite possible".


L'avion belge emmène 46 Belges et 91 Européens rescapés

L'appareil qui a emmené les sauveteurs de B-Fast au Népal transporte également 46 Belges et 91 autres Européens à son bord. Parmi ceux-ci se trouvent un Néerlandais blessé résidant en Belgique ainsi que la petite Dipika et sa mère adoptive. Le groupe qui peut quitter le Népal avec l'avion de la Défense comporte 46 Belges et, entre autres, des Français, Allemands, Suédois, Irlandais et Danois. Une cinquantaine de Néerlandais figurent également parmi les rescapés. Ils devaient initialement rentrer avec un appareil néerlandais, mais celui-ci n'a pas pu atterrir mardi en raison de l'importance du trafic vers l'aéroport de Katmandou.


Une partie des passagers devra rester à New Delhi

Un Néerlandais blessé, qui réside en Belgique, est également du voyage. L'équipe médicale de B-Fast l'a pris en charge dans la capitale népalaise. Il restera à New Delhi avec une partie des passagers. Le reste prendra ensuite la direction de la Belgique. Parmi ces derniers se trouvent également la petite Népalaise Dipika et sa mère adoptive, Bénédicte Van de Sande. Elles vivent depuis trois ans à Katmandou car l'adoption n'avait pas été officiellement reconnue. Après le tremblement de terre, le gouvernement a décidé de lui accordé un visa humanitaire temporaire.


27 Belges toujours portés disparus

Certains Belges vont donc bientôt rentrer chez eux, mais on est toujours sans nouvelle de 27 de nos compatriotes, a précisé mardi en début de soirée Michael Mareel, porte-parole adjoint du SPF Affaires étrangères. Ce chiffre était encore de 30 en début de journée. Deux cent vingt Belges se trouvaient au Népal au moment du tremblement de terre, ont précisé leurs familles et amis aux Affaires étrangères. Les personnes possédant ou désirant des informations à propos des Belges se trouvant au Népal peuvent former les numéros de téléphone 02/5014000 et 02/5014001. Le centre de crise est joignable de 8h à 20h.

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