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L'ULg et la Nasa ont détecté deux exoplanètes rocheuses à l'atmosphère compacte

(Belga) En mai dernier, une équipe internationale dirigée par les astronomes de l'université de Liège (ULg) avait découvert, en collaboration avec la Nasa, trois exoplanètes potentiellement habitables orbitant autour d'une étoile rouge naine ultrafroide, baptisée depuis TRAPPIST-1. Dernièrement, ils ont établi que deux de ces planètes sont très probablement composées de roches solides et d'atmosphères compactes telles que celles de la Terre, de Vénus ou de Mars. Des observations qui renforcent la possibilité de détecter des traces de vie sur ces exoplanètes, a annoncé mercredi l'ULg.

"En outre, c'est la première fois que l'atmosphère d'une planète similaire à la Terre située en dehors du système solaire a pu être étudiée", souligne l'université de Liège dans un communiqué. La composition chimique des atmosphères des deux planètes, situées à 40 années-lumière de la Terre, demeure toutefois incertaine. "Des scénarios plausibles évoquent une atmosphère comparable à celle de Vénus, saturée en dioxyde de carbone avec une épaisse couche de nuages de hautes altitudes, ou à celle de la Terre, riche en azote et en oxygène et principalement claire, voire même à celle de Mars, très appauvrie. La prochaine étape est d'essayer de démêler ces différents scénarios", explique Julien de Wit, le chercheur à la tête de l'équipe d'astronomes. Pour les astronomes, ces nouvelles découvertes, qui ont été publiées dans la prestigieuse revue scientifique "Nature", confirment l'intérêt des étoiles les plus petites et les plus froides dans le voisinage du système solaire pour tenter de découvrir de la vie ailleurs que sur Terre. C'est précisément l'objectif du projet SPECULOOS ("Search for habitable Planets EClipsing ULtra-cOOl Stars"), financé par le Conseil européen de la Recherche et dirigé par l'Université de Liège. Une série de télescopes, comme le téléscope TRAPPIST ("TRAnsiting Planets and PlanetesImals Small Telescope"), installé depuis 2011 au Chili par l'ULg, permettent de pré-sélectionner les exoplanètes les plus susceptibles d'accueillir des traces de vie, lesquelles peuvent ensuite faire l'objet d'observations plus précises au moyen de puissants télescopes comme le VLT, sur Terre au Chili, les télescopes spatiaux Hubble et (bientôt) James Webb, explique encore l'ULg. (Belga)

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