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L'escalade de la violence se poursuit au Burundi. Le pays est en proie à une importante crise politique. Vendredi soir, trois personnes ont été tuées en plein centre de Bujumbura, la capitale, après l'explosion de deux grenades. Face au drame humain qui se joue sur place, un rassemblement avait lieu ce matin dans le quartier européen à Bruxelles. La chanteuse Khadja Nin y a pris activement part.
"J'ai tellement pleuré ces derniers jours, j'ai tellement souffert ces derniers jours. Mais de nous voir là, ensemble aujourd'hui, c'est un réconfort extraordinaire". Ces mots sont ceux de la chanteuse belgo-burundaise Khadja Nin. La star se mobilise en faveur de l'opposition au Burundi. Elle souhaite soutenir ceux qui sont victimes de violences dans son pays d'origine. Devant le siège de la commission européenne, elle a interpellé les autorités. "Il faut que la communauté internationale ait autant de courage que ces enfants qui sont dans la rue pour venir en aide [au Burundi], a-t-elle insisté au micro de notre journaliste Emmanuel Dupond. Au fond, ces enfants défendent la démocratie. C'est tout".
Des grenades pour "effrayer" la population
A l'issue d'une journée de manifestations, trois personnes ont été tuées hier soir par des jets de grenades dans la capitale burundaise. L'explosion à proximité d'un marché a fait trois morts et une quarantaine de blessés et suscite la consternation. "Tout cela, c'est pour faire peur à la population burundaise, dit un manifestant. C'est vraiment cruel. Et vous le savez, on le sait tous, c'est pour empêcher la population d'aller en plein centre-ville". "On voit bien que les gens n'osent pas sortir pour exprimer leur opinion, c'est quand même grave", s'inquiète un autre militant.
"Il doit partir maintenant"
Depuis près de 4 semaines, les Burundais demandent au président Nkurunziza de ne pas se présenter pour un troisième mandat présidentiel, en respect des accords de paix conclus à l'issue de la guerre civile. "Il faut absolument respecter ces accords, exige une autre manifestante. Et en respectant ces accords, il faut que Nkurunziza parte. Maintenant".
Des manifestations dans le monde entier
La Belgique envisage d'interrompre son aide au Burundi en cas de troisième mandat présidentiel. Des manifestations similaires auront lieu à Washington, Montréal et Londres.
