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La popularité du président Trump chute aux USA: elle n'avait plus été si faible... depuis Bush

La popularité de Donald Trump est en baisse sensible, selon un sondage publié dimanche. Le président des Etats-Unis reste empêtré dans l'affaire de l'ingérence russe durant l'élection de 2016 et dans la réforme du système de santé.


Une impopularité record

Alors que le milliardaire républicain est depuis près de six mois à la Maison Blanche, son taux d'opinions favorables est tombé de 42% en avril à 36% aujourd'hui, selon un sondage du Washington Post et de la télévision ABC News auprès de 1.001 personnes majeures.

Cette nouvelle enquête d'opinion, publiée en une du Washington Post, montre également que 58% des Américains interrogés désapprouvent l'action de l'homme d'affaires (hausse de cinq points).

Un total de 48% des sondés, interrogés du 10 au 13 juillet, ont dit "désapprouver fortement" le président Trump, un taux jamais atteint par ses prédécesseurs démocrates Bill Clinton (1993-2001) et Barack Obama (2009-2017). Seul, le républicain George W. Bush (2001-2009), avait été aussi impopulaire, mais lors de son second mandat, relève le quotidien américain.

Enfin, alors que Donald Trump paraît isolé sur la scène internationale, notamment depuis le retrait annoncé des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat, près de la moitié des personnes interrogées (48%) jugent que le "leadership dans le monde" de l'Amérique s'est amoindri, contre 27% qui pensent au contraire qu'il s'est renforcé.


Donald Trump retrouve les polémiques après une parenthèse en France pour le 14 juillet

Ce sondage est publié au moment où Donald Trump replonge ce week-end dans la réalité du tourbillon de l'affaire de l'ingérence russe qui empoisonne son mandat. Il s'était offert en fin de semaine un répit loin du "marais" de Washington avec deux jours de faste et de pompe pour la fête du 14 juillet à Paris dont il était l'invité d'honneur de son homologue français Emmanuel Macron.

Tout la semaine, c'est le fils aîné Trump, Donald Jr., qui a été propulsé en premier ligne du scandale des collusions supposées entre Moscou et l'équipe de son père. L'affaire, explosive, menace de happer à son tour le gendre du président, Jared Kushner, confident et conseiller de l'ombre à la Maison Blanche.

L'un des avocats du président Trump, Jay Sekulow, passe dimanche matin sur quasiment toutes les émissions de télévision pour minimiser l'impact de l'affaire sur la Maison Blanche.


Les débats sur l'Obamacare au Sénat reportés

L'une des priorités de Donald Trump est l'adoption d'une réforme du système de santé pour remplacer Obamacare. Dans son message hebdomadaire samedi, le président a réaffirmé que le Sénat "allait voter la semaine prochaine une législation pour sauver les Américains de la catastrophe Obamacare". Mais le Sénat va reporter l'ouverture du processus parlementaire sur cette réforme controversée, le temps que le républicain John McCain se remette d'une opération chirurgicale.

Promesse de campagne de Donald Trump et antienne des républicains depuis sept ans, le plan d'abrogation partielle d'Obamacare est en situation extrêmement précaire, deux sénateurs républicains ayant déjà annoncé leur opposition. Leur camp ne peut donc pas se passer du vote de John McCain, qui se remet d'une légère opération. "Pendant que John se remet, le Sénat continuera à travailler sur les mesures législatives et les nominations, et reportera la prise en considération de la loi Better Care", a déclaré le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell.

Les républicains ont 52 sièges sur 100. Il leur faudra au moins 50 voix pour passer, le vice-président Mike Pence ayant le droit d'apporter la 51e voix. La réforme républicaine aurait dû être adoptée en juin, mais une révolte de sénateurs conservateurs, d'une part, et modérés, d'autre part, a forcé les chefs du Sénat à revoir leur copie. Ils ont dévoilé jeudi une nouvelle mouture, et les débats devaient démarrer cette semaine dans l'hémicycle. Ce nouveau texte accorde des concessions aux modérés ainsi qu'aux plus conservateurs. Les républicains n'osent pas annuler d'un coup la grande réforme démocrate de 2010, qui a permis de réduire à un niveau historiquement bas le nombre d'Américains vivant sans assurance maladie.

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