Accueil Actu

Le bilan s'alourdit en Turquie après une double explosion à Ankara: au moins 30 morts et 126 blessés

Au moins 30 personnes ont été tuées et 126 blessées lors de la double explosion survenue samedi devant la gare d'Ankara avant un rassemblement pour la paix organisé par l'opposition de gauche, a annoncé le ministère turc de l'Intérieur. Cette double explosion est probablement d'origine "terroriste", a indiqué à l'AFP un responsable gouvernemental qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat.

Au moins 30 personnes ont été tuées samedi matin lors d'une double explosion survenue près de la principale gare d'Ankara, avant un rassemblement de l'opposition en faveur de la paix à trois semaines des législatives, ont rapporté les médias turcs. 126 personnes ont été blessées par ces déflagrations, selon un bilan provisoire diffusé par la chaîne d'information NTV.


Un rassemblement en faveur de la paix était prévu

L'origine de cette double explosion n'a pas été déterminée mais, selon des sources gouvernementales citées par les médias locaux, elle aurait pour origine un attentat suicide. "Nous tentons de déterminer les causes de l'explosion et nous rendrons publiques les résultats de notre enquête le plus vite possible", a déclaré à l'AFP une source gouvernementale qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat. Un rassemblement en faveur de la paix était prévu dans l'après-midi sur le site de l'explosion, à l'appel de plusieurs syndicats et partis politiques de gauche dont le principal parti prokurde du pays, le Parti démocratique des peuples (HDP). "On a entendu une grosse et une petite explosion et il y a eu un gros mouvement de panique, ensuite nous avons vu des corps qui jonchaient l'esplanade de la gare", a déclaré à l'AFP Ahmet Onen, un retraité de 52 ans qui quittait les lieux avec sa femme. "Une manifestation destinée à promouvoir la paix a été transformée en massacre, je ne comprends pas", a-t-il ajouté. Cette double explosion intervient près de trois mois après un attentat suicide, attribué au groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui avait fait 32 morts parmi des militants de la cause prokurde.


Dans la foulée de cette explosion, de violents affrontements ont repris entre l'armée turque et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), faisant voler en éclat un fragile cessez-le-feu qui tenait depuis mars 2013.

À la une

Sélectionné pour vous