Accueil Actu

Le Captagon, la drogue qui fait oublier la peur et la douleur aux combattants de l’Etat islamique

La Syrie est devenue l'un des principaux pays à produire et consommer du Captagon, une drogue à base d’amphétamines qui permet "d’oublier la douleur et la peur", rapportent plusieurs médias. Les djihadistes du groupe terroriste Etat islamique, mais aussi d’Al-Nosra (la branche syrienne d’Al-Qaïda) ou encore les combattants de l’armée syrienne libre s’en procurent afin de "tenir le coup".


"Ils rigolaient alors qu'on les bourrait de coups"


"Ça donne la pêche, tu te mets à combattre sans te fatiguer, tu marches droit devant toi, tu ne connais plus la peur. Les combattants l’utilisent pour veiller, pour contrôler leurs nerfs et augmenter leurs performances sexuelles"
, explique un trafiquant dans ce reportage d’Arte. "On les frappait et ils ne ressentaient pas la douleur: la plupart d’entre eux rigolaient alors qu’on les bourrait de coups", explique encore un officier de la brigade des stupéfiants de Homs à Reuters à propos d’un prisonnier sous l’emprise de cette substance.


Autrefois utilisé comme médicament

Le Captagon était autrefois prescrit pour soigner des troubles de la concentration et la narcolepsie, rapporte le Nouvel Obs, avant d’être qualifié de substance psychotrope par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d'être interdit dans plusieurs pays.


De quoi financer les armes

Dans le reportage d’Arte, on découvre qu’au-delà de leur consommation, les combattants exportent ces pilules vers l’étranger et financent ainsi leur armement. Le coût d’un comprimé varie entre 5 et 20 dollars. "Un sac qui contient 200.000 pilules rapporte un demi-million de dollars", alors qu’il ne coûterait que quelques milliers de dollars à fabriquer...


Les civils aussi en consomment

La consommation de ces pilules ne se limiterait pas au front: "L’usage du Captagon et d’autre pilules a augmenté après la révolution auprès des civils en raison des pressions psychologiques et économiques", explique un psychiatre à Reuters.

À la une

Sélectionné pour vous