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Vol MH370: le numéro de série de l'aile retrouvée correspond, "les doutes devraient être levés dans les 24h"

La résolution du mystère du MH370 disparu en 2014 est "proche", les autorités malaisiennes en ont acquis la conviction après avoir établi vendredi que le fragment d'aile découvert sur l'île de la Réunion provient bien d'un Boeing 777.

Ce débris long de deux mètres retrouvé mercredi sur une plage de l'île, dans l'ouest de l'océan Indien, doit partir vendredi pour arriver samedi à Toulouse où il sera analysé par un laboratoire dépendant du ministère de la Défense. Il sera expertisé "la semaine prochaine", selon une source proche de l'enquête française.


"Nous nous rapprochons de la résolution du mystère du MH370"

Sans attendre, le vice-ministre malaisien des Transports a affirmé vendredi à l'AFP qu'un "numéro partiel" sur le débris "confirme qu'il provient d'un avion Boeing 777". "Je crois que nous nous rapprochons de la résolution du mystère du MH370. Cela pourrait être une preuve convaincante que le MH370 s'est abîmé dans l'océan Indien", a ajouté Abdul Aziz Kaprawi.

Le directeur du Bureau australien de la sécurité des transports qui dirige les opérations de recherche du MH370 dans l'océan Indien, a estimé que les derniers doutes devraient être levés "dans les prochaines 24 heures".

"Nous sommes de plus en plus convaincus que les débris sont ceux du MH370", a affirmé à l'AFP Martin Dolan alors que parmi les 239 passagers du vol MH370 figuraient 153 Chinois et 12 Indonésiens.


Le fragment retrouvé serait un flaperon

Des experts estiment, au vu de l'apparence du débris, qu'il pourrait s'agir d'un flaperon, un volet bordant les ailes d'avion, que les pilotes actionnent au décollage ou à l'atterrissage. La région a connu des crashs aériens impliquant d'autres appareils mais aucun n'impliquant un Boeing 777.


Les images satellite pour localiser la zone du crash "en quelques jours"

Selon l'océanographe français Joël Sudre, des débris de l'appareil ont pu dériver de l'ouest de l'Australie jusqu'à La Réunion au gré du Courant équatorial sud (SEC). Dans un tel scénario, des images satellite de ce courant maritime peu profond pourraient permettre de localiser "en quelques jours" la zone du crash.

Faux, selon le vice-Premier ministre australien Warren Truss, également ministre des Transports. Tout en admettant que le débris "pourrait être une pièce matérielle très importante", il a jugé "presque impossible" de retrouver l'épave principale à partir de cet élément. Seize mois après la disparition du vol MH370, "les caprices des courants rendent une modélisation inversée presque impossible", a affirmé Warren Truss vendredi à Sydney. "Je ne crois donc pas que cela nous aide beaucoup à localiser l'avion".


Bouteilles asiatiques retrouvées

La zone où a été retrouvé le fragment d'aile est envahie par des dizaines de badauds et de journalistes venus du monde entier, a constaté vendredi une journaliste de l'AFP. La mer a rejeté d'autres débris découverts cette semaine sur la plage où une association de nettoyage a trouvé le fragment d'aile, lieu qui n'a pas été sécurisée par les enquêteurs.

Après un morceau de valise marron jeudi matin, ce sont deux bouteilles d'origine asiatique qui ont été remis à la brigade de la gendarmerie des transports aériens (BGTA), une de détergent et une autre d'eau minérale, portant des idéogrammes sur leur étiquette. "Je suis venu ce matin pour voir les équipes de nettoyage et j'ai retrouvé cette bouteille" de détergent, a expliqué Philippe Sidam, président de l'association 3 E. "Sur la bouteille il y a écrit Indonesia Jakarta. Je me suis dit, peut-être que ça fait partie de l'avion". De son côté Romain Pénel, qui a retrouvé une bouteille d'eau minérale "Nongfuspring", affirme qu'il s'agit "bien d'une marque d'eau minérale chinoise".


Poursuite des recherches en mer

Aucune trace du MH370 n'a été retrouvée depuis le 8 mars 2014, en dépit des intenses recherches dirigées par l'Australie dans le sud de l'océan Indien, où des satellites ont "accroché" pour la dernière fois les systèmes de communication de l'appareil.

L'explication la plus crédible, selon les responsables de l'enquête, est qu'une brusque chute du niveau d'oxygène dans l'appareil a rendu l'équipage et les passagers inconscients. L'avion aurait alors volé en pilote automatique, jusqu'à sa chute en mer, faute de carburant.

Après plusieurs fausses alertes qui ont plongé les familles des disparus dans un grand désarroi et suscité leur méfiance vis-à-vis des autorités des pays concernés, le ministre australien des Transports a martelé vendredi que la zone de recherches circonscrite était la bonne. "Nous restons convaincus de chercher au bon endroit", a-il dit.

Les spéculations demeurent principalement concentrées autour d'une défaillance mécanique ou structurelle, ou un acte terroriste, mais rien n'est jusqu'alors venu étayer l'un ou l'autre scénario et le mystère autour de ce drame a alimenté une kyrielle de théories complotistes.

Le 29 janvier, la Malaisie a officiellement déclaré que cette disparition était un accident et que les passagers et l'équipage étaient présumés morts, provoquant la colère des familles.

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