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Le père du soldat américain tué au Yémen dénonce un raid "stupide"

(Belga) Le père du soldat américain tué fin janvier au Yémen dans un raid de l'armée américaine qui a mal tourné, a dénoncé une "mission stupide", s'interrogeant sur les raisons qui ont poussé le président Donald Trump à la lancer.

"Pourquoi il a fallu lancer cette mission stupide à ce moment-là alors que son administration (Trump, NDLR) n'était là que depuis une semaine? Pourquoi?", s'est demandé William Owens dans une interview au quotidien Miami Herald publiée dimanche. "Sur les deux dernières années, il n'y avait pas de soldats au sol au Yémen --il n'y avait que des missiles et des drones-- parce qu'aucune cible ne valait la mort d'un Américain. Et maintenant, nous devions tout d'un coup déployer les grands moyens?", a-t-il ajouté dans cette première prise de parole publique depuis la mort de son fils Ryan. Les forces spéciales américaines ont mené un raid commando le 29 janvier contre un site yéménite occupé par Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Mais cette première opération militaire importante autorisée par Donald Trump a mal tourné, avec la mort d'un militaire américain et de plusieurs femmes et enfants. Trois soldats américains ont aussi été blessés dans les combats. Le père du soldat de 36 ans, qui était membre des Navy Seals, prestigieux commandos de marine, a confié au journal qu'il n'avait pas voulu rencontrer le président américain quand ce dernier est venu le 1er février avec sa fille Ivanka rendre hommage à la dépouille de son fils à la base aérienne de Dover, dans le Delaware (est). "Je suis désolé, je ne veux pas le voir", s'est souvenu de dire M. Owen au représentant du culte qui l'informait que M. Trump était en route vers la base de Dover. La Maison Blanche a rejeté toute critique contre le raid, le qualifiant de "succès" et jugeant que ce serait une insulte faite au soldat mort dans l'opération. Selon le Pentagone, l'opération était en préparation depuis longtemps, avec l'accord de l'administration précédente et ce sont des "raisons opérationnelles" qui ont fait qu'il a eu lieu le 29 janvier et non pas deux semaines avant, quand Barack Obama était encore au pouvoir. (Belga)

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