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Gabriel, le Belge ayant survécu à l'attentat de Tunis, livre un témoignage bouleversant: "J'ai vu ma femme recevoir un coup de feu dans la tête" (vidéo)

Nos envoyés spéciaux ont rencontré Gabriel, le Belge ayant survécu à l'attentat contre le musée Bardo à Tunis. L'homme, originaire d'Anvers, a perdu son épouse dans l'attentat. Physiquement, il va mieux et devrait rentrer en Belgique dans les prochains jours. Mais le touriste belge est anéanti par l'horreur qu'il a vécue.

Deux jours après le terrible attentat auquel il a survécu, le touriste belge Gabriel reprend péniblement ses esprits dans sa chambre d'hôpital, à Tunis. En croisière en Tunisie, il visitait le musée Bardo avec son épouse. Il s'est retrouvé piégé par les terroristes. "Le guide nous a fait faire le tour. Nous sommes arrivés au premier étage, raconte-t-il au micro de notre journaliste Martin Vachiéry, envoyé à Tunis pour RTL TVI. A un moment donné, on entend des coups de feu. Je courais dans un certain sens pour aller dans une autre salle. Ma femme était derrière moi. La dernière image que j'ai d'elle, c'est de la voir venir vers moi et je vois deux terroristes derrière elle. Elle a eu un coup de fusil dans la tête, dit-il la gorge nouée par les sanglots. Elle n'a pas souffert. Et ça je l'ai appris hier."

L'Anversois a vécu un cauchemar indescriptible: "Le terroriste commence à tirer sur tout le monde. Il ne s'arrête pas de tirer"

"On était bloqués sur un coin du balcon, se souvient-il. Je vois le terroriste arriver. Il prend son fusil et il commence à tirer sur tout le monde. Il ne s'arrête pas de tirer. Il m'a touché deux fois, au genou et au tibia. Je me suis dit "C'est fini, ils vont m'achever ici". Alors j'ai baissé ma tête et je n'entendais plus les coups de feu à côté de moi".

"Je suis croyant et je crois que je reverrai ma femme, confie encore Gabriel. Mais comment expliquer que ces gens soient croyants et qu'ils tuent d'autres gens? Cela me dépasse. Un croyant croit en un Dieu tout puissant. Qui sommes-nous pour dire "Toi je vais te tuer en son nom?" Non, ça ce n'est pas possible".

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