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Echec cuisant de l'EI: les jihadistes chassés de Kobané et de l'est de l'Irak

Le groupe jihadiste Etat islamique perd du terrain. Il a été chassé de la ville syrienne de Kobané, un symbole de la résistance contre les jihadistes. Les forces irakiennes ont également fait fuir le groupe EI de la province de Diyala dans l'est du pays.

Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a été chassé de la ville syrienne de Kobané par les forces kurdes, sa plus grave défaite en Syrie où il contrôle de large territoires depuis plus d'un an. Cet échec intervient le jour même où un responsable militaire en Irak annonçait que la province de Diyala, dans l'est du pays, était libérée du groupe extrémiste.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé que les Kurdes contrôlaient désormais "totalement" Kobané, cette petite ville frontalière de la Turquie devenue le symbole de la résistance à l'EI depuis que les jihadistes y ont lancé un vaste assaut le 16 septembre. La milice des YPG (Unités de protection du peuple kurde) "a chassé tous les combattants de l'EI", a précisé l'ONG, qui dispose d'un large réseau en Syrie.


"Les Kurdes pourchassent encore des combattants cachés à l'extrémité-est de la ville"

"Il n'y a plus de combats dans la ville et les jihadistes se sont repliés dans les environs de Kobané", a précisé son directeur Rami Abdel Rahmane à l'AFP. "Les Kurdes pourchassent encore des combattants cachés à l'extrémité-est de la ville, notamment dans le quartier de Maqtala".

Cette victoire annoncée à Kobané fait suite à plus de quatre mois de violents combats menés par les forces kurdes avec le soutien prépondérant des frappes quotidiennes de la coalition internationale.


Les jihadistes ont fui sur des mobylettes 

Les YPG n'ont pas formellement annoncé lundi la reprise de la ville, mais Mustefa Ebdi, militant kurde de Kobané, a affirmé à l'AFP que les combats avaient "cessé" et que les forces avançaient "prudemment dans Maqtala par peur des mines et des voitures piégées". "Des combattants de l'EI ont été vus en train fuir sur des mobylettes de Maqtala, ils n'ont opposé aucune résistance", a-t-il poursuivi.

Les combats ont fait plus de 1.600 morts, dont plus de 1.000 dans les rangs jihadistes depuis la mi-septembre, selon les estimations. Le revers à Kobané porte un coup d'arrêt à l'expansion territoriale que l'EI mène en Syrie depuis son apparition dans le conflit en 2013, estiment des experts.


Kobané était devenue une priorité pour les forces kurdes et les Américains

Les forces kurdes, au départ sous-équipés, ont réussi à prendre l'avantage grâce à l'appui crucial de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, qui a fait de Kobané une priorité depuis le début des frappes aériennes en Syrie le 23 septembre.

17 frappes y ont été encore menées entre dimanche soir et lundi matin sur des positions des jihadistes, selon le Commandement de la coalition. Le groupe continue toutefois de contrôler plusieurs dizaines de villages autour de Kobané.


Les jihadistes également stoppé dans l'est de l'Irak

En Irak, les forces armées sont en contrôle total de toutes les villes, districts et cantons de la province de Diyala, dans l'est, a indiqué le général Abdelamir al-Zaïdi. Grâce à la campagne de frappes qu'elle mène depuis août, la coalition estime avoir stoppé l'avancée de l'EI en Irak, mais les jihadistes conservent pour l'instant l'essentiel de leurs positions, notamment Mossoul, la deuxième ville du pays.


Bachar al-Assad comdamne l'aide des Américains qui forment les rebelles à combattre l'EI

Par ailleurs, le président syrien Bachar al-Assad a dénoncé dans un entretien à une revue américaine le plan des Etats-Unis d'entraîner ses ennemis rebelles pour combattre l'EI, estimant qu'il s'agissait d'une chimère. Pour Assad, ces rebelles sont une force "illégale" et seront traités par l'armée comme les autres insurgés, qualifiés de "terroristes" depuis le début de la révolte en 2011 contre son régime.

Washington, qui soutient l'opposition syrienne depuis le début de la révolte il y a quatre ans, entend former au Qatar, en Arabie saoudite et en Turquie plus de 5.000 rebelles triés sur le volet afin de combattre l'EI.

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