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Les migrants fuient chaque année la misère et la mort en méditerranée: "Ils ne peuvent pas faire autrement que monter dans ces bateaux s'ils veulent sauver leur vie et celle de leurs enfants"

L’année passée, 4.000 migrants sont décédés en méditerranée. Pour ceux qui parviennent à rejoindre le sol européen ce n’est pas pour autant la fin des difficultés.

Certains ont de la chance. Entourés par les garde-côtes, des réfugiés atteignent la côte italienne, Lampedusa. Un caillou perdu dans la méditerranée. Mais c’est la porte de l’Europe. Avant d’arriver ici, leurs histoires diffèrent mais leur calvaire est commun.

"Là-bas en Libye, il y a des morts, les gens meurent tout le temps. Nous sommes partis pour sauver nos vies", raconte un migrant. "On a tous payé un prix différent. Certains ont donné 700, 1.000, d’autres1.500 dollars", dit un autre.


Des coquilles de noix abandonnées en mer

Des coquilles de noix surchargées, souvent abandonnées en mer. Pour cette ultime étape, ils ont confié leurs vies à des trafiquants sans scrupules. Quand ils débarquent, ils sont perdus. "Nous essayons de les mettre le plus possible en confiance. Nous leur expliquons qu’ils viennent d’arriver à Lampedusa, que c’est l’Europe, car la plupart d’entre eux ne savent pas où ils sont", explique Victoria Gherardi, médecin MSF.


Une traversée suicidaire

Une traversée presque suicidaire. Quatre mille morts l’an dernier. Autant depuis le début de cette année. Mais peu importe. Après des milliers de kilomètres, ceux qui arrivent à embarquer sont déjà des survivants.

"Ce ne sont pas des touristes qui se trouvaient sur ce bateau, ce sont des gens qui fuient la misère et la mort", précise Philippe Hensmans, le directeur d’Amnesty International. "On leur dit littéralement ‘Nage ou crève’. Ce sont ces gens-là qui meurent en méditerranée, on ne les a pas obligé à monter sur ces bateaux, ils ne peuvent pas faire autrement s'ils veulent sauver leur vie et celle de leurs enfants."


Leur avenir immédiat: un centre fermé

Leur avenir immédiat, c’est l’un des deux centres fermés de l’île. Le temps de vérifier les identités. Puis un ferry, direction la côte italienne et l’inconnu. Certains resteront en Italie, d’autres disparaîtront vers le nord, confrontés à la réalité du rêve européen. Le rêve s’effondrera parfois dans un autre centre fermé avec alors un sérieux risque de rapatriement vers le pays qu’ils ont fui. 

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