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Libye: prochaines négociations envisagées sur place si la sécurité le permet

Les futures discussions entre Libyens sur l'avenir politique de leur pays pourraient se dérouler en Libye à condition que les conditions de sécurité soient "suffisantes", a indiqué jeudi l'ONU, qui accueille actuellement des négociations à Genève.

"Il y a eu un accord sur le principe de convoquer de futures discussions en Libye, à condition que les conditions logistiques et de sécurité soient suffisantes", a indiqué la Misnul, la force des Nations unies pour la Libye, dans un communiqué, deux jours après la mort de neuf personnes dont cinq étrangers dans une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique contre un hôtel du centre de Tripoli.

La Misnul appelle tous les acteurs à se joindre aux discussions dans un "esprit ouvert et constructif".

Dans une première réaction, le Congrès général national (CGN, non reconnu par la communauté internationale), le Parlement sortant qui boycottait jusque là les négociations de Genève a réservé un accueil favorable à l'annonce de l'ONU.

"Nous annonçons que nous allons participer activement et sérieusement aux prochains rounds des négociations qui se tiendront en Libye", a affirmé le vice-président de cette chambre, Salah al-Makhzoum, dans une déclaration télévisée.

Il a plaidé pour une "participation au prochain dialogue de tous les courants politiques car selon lui ceux qui s’étaient rendus à Genève ne représentaient pas réellement" les partis conflit dans le pays.

- Richesses pétrolières -

Parallèlement, les négociations se poursuivent au siège de l'ONU à Genève avec une table ronde regroupant des représentants des municipalités, pour discuter de mesures de confiance.

La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du colonel Kadhafi en 2011. Livré aux milices, le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements - l'un proche des milices islamistes et l'autre reconnu par la communauté internationale - qui se disputent le pouvoir et les importantes richesses pétrolières.

"Les participants ont exprimé leur inquiétude sur les conditions de sécurité dans différentes régions, condamnant en particulier la récente attaque à Tripoli", ajoute la Misnul.

Les acteurs présents à Genève ont également souligné que "les négociations représentent un moment d'espoir et de réconciliation pour les Libyens, et qu'elles ne devaient pas rater l'occasion de résoudre la crise politique et sécuritaire qui secoue le pays".

Mercredi, les délégués avaient expliqué à Bernardino Leon, représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye et chef de la Misnul, les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans leur circonscription, notamment "les pénuries dans les services et dans l'alimentation ainsi que l'insécurité" et se sont accordés à "surmonter leurs différences" pour proposer des "idées concrètes pouvant améliorer le quotidien de la population".

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