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(Belga) En écho à l'interdiction de manifester à Kinshasa vendredi, une centaine de ressortissants congolais ont manifesté samedi après-midi entre 15H00 et 18H00 de la porte de Namur jusqu'au parlement européen à Bruxelles pour demander l'exhumation des corps de la fosse commune découverte à Maluku, dans l'est de Kinshasa. Les manifestants ont perturbé la circulation sur la petite ceinture, à hauteur de la rue du Trône.
Selon l'opposition congolaise, les 424 cadavres enterrés seraient ceux des victimes des troubles de janvier à Kinshasa, survenus lors de manifestations contre un projet de révision de la loi électorale. Joseph Mbeka, président du Conseil international congolais (CIC), estime que des éléments viennent corroborer cette hypothèse: "Bonenge Def Mbungu est un jeune étudiant blessé par balle lors de l'insurrection des 19, 20 et 21 janvier. Il est une preuve vivante des exactions de la garde républicaine du président Joseph Kabila. Sa mère a témoigné que des agents des services de renseignements sont allés dans les hôpitaux pour retrouver les victimes. Elle est parvenue à envoyer son fils en Inde. Il est grièvement blessé. Nous demandons que tout soit fait pour le sauver et de recueillir son témoignage". Pour rappel, le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a demandé le 8 avril dernier qu'une enquête indépendante et crédible puisse immédiatement être diligentée. Le ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo a libéré 1,5 million d'euros en faveur du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH) dans cette perspective. (Belga)
