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Meurtre d'une gérante de centre équestre: son ex-compagnon mis en examen

Deux jours après la mort de la gérante d'un centre équestre à Trigny (Marne), son ex-compagnon a été mis en examen pour "assassinat" et placé en détention provisoire, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Reims.

Le parquet de Reims avait ouvert une information judiciaire pour "meurtre sur ex-concubin" mais les faits ont été requalifiés : le meurtrier présumé, un ouvrier de 45 ans au casier judiciaire vierge résidant dans les Ardennes, semble avoir prémédité son geste.

"Il a expliqué avoir vu rouge en apprenant que la rupture était consommée", a déclaré Matthieu Bourrette, procureur de la République de Reims lors d'une conférence de presse, qualifiant son acte de "crime de jalousie".

Après une relation tumultueuse de trois ans, le couple s'était séparé définitivement il y a moins d'un mois mais avait eu "une discussion" la veille des faits. Le lendemain, l'homme avait décidé de se rendre tôt au centre équestre "n’acceptant pas la nature définitive de la séparation" avec la victime, a-t-il ajouté.

La jeune femme, 28 ans, était gérante depuis l'été 2016 de ce centre équestre au milieu d'une forêt situé à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Reims. Malgré l'intervention rapide des secours appelés par le palefrenier, elle est décédée peu après avoir reçu deux coups de couteau.

Interpellé environ une heure après les faits et alcoolisé, le suspect a reconnu un seul coup "accidentel" porté au cœur après un échange verbal avec son ancienne compagne. Durant son audition il a ensuite expliqué que "soit il pouvait la récupérer, soit il la tuait avec l'intention de se suicider ensuite", a précisé M. Bourrette.

En garde à vue, le meurtrier présumé, instable psychologiquement mais qui avait arrêté de prendre son traitement médicamenteux, s'est défini comme "très jaloux voire possessif", capable d'être "violent sous l'effet de l'alcool".

Il avait été entendu "quelques semaines plus tôt" suite à une plainte déposée par la défunte pour des faits de violations de domicile, classée sans suite sous condition d'indemnisation, a indiqué le parquet.

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