Partager:
Le pape François a quitté Rome pour se rendre à Cracovie en Pologne, où se tiennent les journées mondiales de la jeunesse. Nos envoyés spéciaux Christophe Giltay et Gilles Gengler faisaient partie du vol. Ils nous montrent comment se déroule un voyage du pape lorsque 70 journalistes l'accompagnent dans son avion.
Les journalistes qui suivent le pape dans son avion ne sont pas si nombreux. Ils sont quelques dizaines et, à force de se côtoyer, ils forment une petite famille.
"J'ai tendance à penser que c'est une colonie de vacances, une colonie de vacances plutôt sérieuse, mais il y a des moments un peu de délire on va dire. Imaginez, 70 journalistes, dont 40 voyagent systématiquement ensemble depuis dix, vingt ou trente ans, qui font les allers et les retours, épuisés avec trois heures de sommeil par jour pendant plusieurs jours", confie Antoine Marie Izoard, de l'agence I Media.
Une parole plus libre que lors des discours officiels
Pour un vol court comme celui reliant Rome à Cracovie, l'essentiel du voyage est occupé par la rencontre entre le pape et les journalistes. Lorsqu'il fait son apparition face aux reporters, sa parole est souvent plus libre que lors de ses discours officiels. "Le monde est en guerre parce qu'il a perdu la paix. Quand je parle de guerre, je parle d'une guerre d'intérêts, d'argent, de ressources naturelles, d'une guerre pour la domination des peuples, mais pas de religions. Toutes les religions veulent la paix, ce sont les autres qui veulent la guerre".
Une forte proximité avec certains journalistes
Après son bref discours, le pape remonte l'avion en saluant chaque journaliste, parfois très chaleureusement. Certains n'hésitent d'ailleurs pas à offrir un cadeau au pape François. "On voit bien que le pape a quelques amis, ou du moins des journalistes qu'il connaissait de longue date. On a été très marqué en 2013 pour le premier voyage en juillet à Rio pour les JMJ de Rio, le premier voyage de François, et qu'il est tombé dans les bras de trois ou quatre d'entre nous", se rappelle Antoine Marie Izoard.
"Nous serions très heureux de vous accueillir en Belgique"
À l'occasion de ces salutations avec le pape, notre grand reporter Christophe Giltay en a profité pour faire passer un petit message au pape: "Nous serions très heureux de vous accueillir en Belgique", lui a-t-il soufflé en lui serrant la main. Il a répondu qu'il le souhaiterait également... nous verrons si cela se réalise.
Après deux heures de voyage le pape atterrit et quitte sa "petite famille" pour rejoindre les nombreux jeunes qui l'attendent à Cracovie. 
