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Otan: la Belgique devra "faire plus" pour un partage équitable du fardeau

(Belga) La Belgique devra "faire plus" d'efforts en matière de défense pour répondre à la pression croissante mise par les Etats-Unis sur leurs alliés européens, a prédit jeudi le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, au lendemain d'une demande très explicite du nouveau patron du Pentagone, James Mattis.

Mais le gouvernement belge a déjà pris, a-t-il souligné, des mesures pour inverser la décroissance de son budget militaire, avec l'adoption en juin dernier d'une "vision stratégique" qui dessine les contours de l'armée belge à l'horizon 2030, avec des dépenses estimés à 1,3% du Produit intérieur brut (PIB) - là où l'Otan réclame 2% d'ici 2024. "Il faudra voir si cela suffit", a souligné M. Vandeput devant quelques journalistes, en soulignant que la Belgique devrait sans doute plancher sur des mesures adéquates pour répondre à la demande des Etats-Unis de voir les dépenses de défense augmenter chez les alliés européens. "Tout en tenant compte de la réalité complexe de notre pays", a relativisé le ministre à l'issue d'une réunion de deux jours avec ses homologues alliés. Le secrétaire américain à la Défense avait averti mercredi que les Etats-Unis pourraient "modérer" leur engagement auprès de l'Otan faute de voir les dépenses de défense atteindre l'objectif des 2% du PIB parmi les alliés. "Je ne suis évidemment pas seul à prendre ces décisions", a encore précisé M. Vandeput. "Nous allons voir quelles mesures nous allons adopter en ce sens." La demande du secrétaire américain à la Défense, James Mattis, n'a rien de surprenant, toujours selon M. Vandeput. "C'est le message qui est porté par l'Otan depuis des années. Cette exigence a été fixée lors du sommet de l'Otan au Pays de Galles en 2014. M. Mattis se devait de rappeler ce message et il l'a fait de manière tout à fait correcte. Il connaît parfaitement l'Otan et il sait donc ce qui peut ou non être fait. Cette déclaration n'a rien de surprenant." Si M. Vandeput n'a pas été surpris par les exigences américaines sur le partage équitable du fardeau, il a toutefois jugé la vision du nouveau chef du Pentagone sur les relations avec la Russie plus inattendue. "Nous ne nous attendions pas aux déclarations que M. Mattis a fait sur la Russie aujourd'hui. Il s'est prononcé en faveur d'une continuité dans la stratégie pour un dialogue ferme avec Moscou et non pas pour un 'business as usual'. Contrairement, au discours du président américain, Donald Trump", a conclu M. Vandeput. (Belga)

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