Partager:
Sous le soleil de Djerba, les plages et les transats restent désespérément vides. Depuis les attentats du 18 mars au musée du Bardo, rares sont les touristes choisissent la Tunisie prendre du bon temps. Au point qu’un tour-opérateur italien vient d’y annuler un contrat de plus d’1,4 millions d’euros.
"On a commencé à recruter du personnel, on a aussi commencé à faire des investissements. Mais juste après l’attentat, on a eu beaucoup de résiliations de contrats", explique Adel Tarres, directeur d’un hôtel.
Jusqu’à 32% de réduction pour la Tunisie
En Belgique, la période des last-minute est en plein boom, mais même avec des promotions qui atteignent parfois les 32% de réduction, la Tunisie n’attire plus autant. "On a un léger recul dans nos réservations. Mais la Tunisie possède de nombreux atouts: ses plages de sable blanc, les prix très attractifs, le fait qu’on y parle le français, et que ce n’est qu’à quelques heures de vol de la Belgique" Véronique Tournay, directrice d’une agence de voyage. "La Tunisie reste donc une destination privilégiée par nos clients", ajoute-t-elle, au micro de Mathieu Langer.
Un secteur capital pour les Tunisiens
Pour la Tunisie, le tourisme est un secteur majeur de l’économie. Il représente 7% de son Produit intérieur brut (PIB), et 70% du chiffre d’affaires de ce secteur sont réalisés en été. Au total, près de 400.000 emplois directs et indirects sont créés grâce au tourisme.
Des mesures de sécurité exceptionnelles pour rassurer
"Nous espérons que sur l’année 2015 nous n’aurons pas plus de 5% de baisse par rapport à l’année dernière, qui est déjà mauvaise. Ça nous permettrait au moins d’avoir un espoir pour les autres années", Farhat Ben Tanfous, secrétaire général de la fédération régionale de l’hôtellerie.
Depuis trois semaines, le ministère du Tourisme a annoncé des mesures de sécurité exceptionnelles. Les autorités ont aussi lancé une campagne de promotion internationale pour rassurer les touristes. 
