Accueil Actu

Panama Papers: révélation concernant Didier Bellens, ancien patron de Belgacom

L'affaire des "Panama Papers" livre chaque jour son lot de révélations. Dans ce vaste scandale d'évasion fiscale, on apprend aujourd'hui que Didier Bellens, décédé en février dernier, a dirigé deux fonds d'investissement basés aux îles Vierges.

L'ancien CEO de Belgacom (aujourd'hui devenu Proximus) Didier Bellens, décédé en février dernier, a été le directeur de deux sociétés offshore implantées aux îles Vierges britanniques alors qu'il était à la tête de l'entreprise publique, ressort-il des "Panama Papers" traités par Le Soir, Knack, De Tijd et MO*. M. Bellens a été l'un des directeurs de Calpe Investment et Calpe Management dès août 2007 selon un fax envoyé à Mossack Fonseca par une fiduciaire de Gibraltar, écrit Le Soir jeudi.

Parmi les personnalités assurant la gestion de ces deux entités figure notamment Giovanni Paganini Marana, un trader ayant perdu quelque 120 millions d'euros appartenant à ses clients avant de se suicider en septembre 2012. Un autre financier, qui n'est pas nommé et qui a été condamné en septembre 2012 à 900.000 livres de pénalité par un tribunal londonien pour "manipulation de marché", apparaît également dans l'organigramme de ces deux sociétés offshore.

Didier Bellens a démissioné de ses fonctions dans les deux sociétés en juin 2015, après avoir quitté la tête de Belgacom en novembre 2013. Contacté par Le Soir, Proximus affirme ne jamais avoir été mis au courant par M. Bellens de ces activités.


Des exilés fiscaux français établis en Belgique également épinglés 

De son côté, le journal Le Monde révèle que plusieurs riches français installés en Belgique ont également eu recours aux services du cabinet panaméen Mossack Fonseca. La famille Bongrain, Waldemar Kita et Jean-Denis Sarraquigne figurent parmi les personnalités citées dans les "Panama Papers".

Alex Bongrain, le PDG de Savencia, deuxième groupe fromager français célèbre pour son produit "Caprice des dieux", est installé en Belgique depuis 1988. Lui et d'autres membres de sa famille ont créé au total six sociétés offshore dans quatre paradis fiscaux différents au cours des vingt dernières années. De l'argent en provenance de ces structures était rapatrié dans les holdings belge et néerlandais de la famille via des prêts sans intérêt.

Waldemar Kita, le président du club de football du FC Nantes, et Jean-Denis Sarraquigne, ancien propriétaire d'un célèbre café de Saint-Tropez, ont eux eu recours à une société luxembourgeoise afin de créer une entité aux îles Vierges britanniques dans le but de loger leurs yachts respectifs.

À la une

Sélectionné pour vous