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Plusieurs médias, dont CNN et le New York Times, privés d'accès au briefing de la Maison Blanche: "Rien de tel n'est jamais arrivé"

L'administration Trump a privé vendredi plusieurs médias américains d'accès au briefing quotidien du porte-parole de la Maison Blanche, soulevant des accusations de favoritisme.

L'exécutif américain n'a pas autorisé l'accès à certains médias, tels la chaîne CNN ou le quotidien New York Times, pour ce briefing qui - exceptionnellement - n'était pas organisé dans la salle de presse face aux caméras mais dans le bureau de Sean Spicer, porte-parole de Donald Trump.

Plusieurs médias conservateurs de moindre taille, tel que One America News Network, qui offrent une couverture favorable de la nouvelle administration, ont en revanche été autorisés à y assister. Donald Trump multiplie les attaques contre les médias, accusés d'être "malhonnêtes" et d'être "l'ennemi du peuple". Son proche conseiller Stephen Bannon a prédit jeudi que les relations avec les médias allaient se détériorer "de jour en jour".

"Rien de tel n'est jamais arrivé à la Maison Blanche"

Plusieurs organisations qui couvrent régulièrement la Maison Blanche, telles les agences Reuters et Bloomberg, étaient présentes. Elles font partie d'un groupe réduit de journalistes - le "pool" - ayant accès à certains événements dont ils partagent ensuite le contenu avec leurs confrères. L'Agence France-Presse, qui bien que faisant partie du "pool" n'avait pas été conviée, a protesté et a assisté au briefing. L'agence américaine Associated Press a boycotté en signe de protestation.

L'Association des correspondants de la Maison Blanche a "protesté avec force" contre cette décision. "Le bureau de l'association discutera de cette question avec l'équipe de la Maison Blanche", a indiqué son président Jeff Mason. "Au cours de notre longue histoire de couverture des administrations de différents partis, rien de tel n'est jamais arrivé à la Maison Blanche", a de son côté déclaré Dean Baquet, directeur exécutif du New York Times.

Sean Spicer a défendu sa décision, affirmant que la Maison Blanche s'était montrée très "accessible" aux médias

Lors de son briefing, Sean Spicer a défendu sa décision, affirmant que la Maison Blanche s'était montrée très "accessible" aux médias. "Nous avons fait tout notre possible pour rendre nos équipes et notre salle de presse plus accessible que probablement n'importe quelle administration avant nous", a-t-il assuré.

Il arrive que la Maison Blanche, que ce soit sous des présidences démocrate ou républicaine, organise des rencontres avec un groupe limité de journalistes, mais le briefing de vendredi avait initialement été annoncé comme un point de presse ouvert à tous les médias accrédités.

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