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Les attentats de Paris ont suscité une vive émotion dans le monde, relayée par les médias, mais aussi par les internautes, notamment via leur page Facebook. Au Liban, en Russie et ailleurs, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les différences de compassion suscitées par cette tragédie et les autres.
Facebook a été critiqué la semaine dernière pour avoir activé l’outil Safety Check après les attentats de Paris (129 morts) mais pas la veille au Liban après un attentat à la voiture piégée qui avait fait 44 morts. Les Parisiens ont eu la possibilité de rassurer leurs proches en cliquant sur ce bouton d'urgence, pas les Libanais. Une différence de traitement qui a agacé de nombreuses personnes au pays des cèdres.
"La mort de mes compatriotes à Beyrouth n'a pas autant d'importance que celle de mes autres compatriotes à Paris"
Le quotidien libanais
"Les gens ont tendance à être plus empathiques quand les victimes leur ressemblent physiquement"
"Rarement des événements se font écho aussi clairement que les attaques contre Beyrouth et Paris. Alors pourquoi tant de différence dans l’empathie ?", interroge le magazine américain
La regrettable "concurrence des victimes"
En Russie, alors que les services secrets ont confirmé que le crash du vol A321 dans le Sinaï égyptien, qui a fait 224 morts le 31 octobre, était un attentat, de nombreux Russes ont appliqué le filtre bleu- blanc-rouge à leur photo de profil Facebook. Un hommage qui a irrité certains autres, critiquant les premiers de ne pas avoir manifesté une telle solidarité au moment du crash. Le quotidien russe
D’autres attaques terroristes refont parler d’elles sur les réseaux sociaux, avec des interrogations sur leur couverture médiatique. C’est le cas de celle contre l'université de Garissa, au Kenya, revendiquée par les shebabs somaliens. Pour rappel, le 2 avril 2015, quatre hommes armés de fusils mitrailleurs AK47 avaient pénétré sur le campus de l'université. Bilan : 147 morts. Mais sur les réseaux sociaux, pas le moindre soubresaut de solidarité, fustigent certains internautes.
Facebook corrige le tir
Suite aux critiques, le patron-fondateur de Facebook Mark Zuckerberg a promis mardi 17 novembre d'activer plus souvent son bouton "je suis en sécurité". Mercredi 18, Le réseau social américain a pour la première fois activé son Safety Check au Nigeria à la suite d'un attentat à la bombe. Au moins 32 personnes ont été tuées mardi soir dans un attentat à la bombe sur un parking pour poids lourds à Yola, dans le nord-est du Nigeria.