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RDC: l'Onu veut "au plus vite" une opération conjointe contre les rebelles hutus rwandais

(Belga) Le chef de la Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco), Martin Kobler, a estimé mercredi que sa coopération avec l'armée congolaise devait commencer "le plus vite possible" afin de combattre efficacement les rebelles hutus rwandais actifs dans l'est.

"J'étais le jeudi et le vendredi à l'est, à Nyanzale (province du Nord-Kivu), pour voir l'effet de la non-coopération" entre les soldats congolais et les Casques bleus, a déclaré M. Kobler à Kinshasa lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Monusco. Sur le terrain, M. Kobler a constaté que l'armée congolaise avait récupéré seule "des positions" jadis tenues par les rebelles rwandais, qui ont donc "disparu de ces territoires", tandis qu'ailleurs ces combattants se "sont mêlés à la population" locale. Cependant, "je suis rentré à Kinshasa avec la ferme impression qu'il faut reprendre les opérations, le soutien pour les FARDC (armée) le plus vite possible parce qu'on a une certaine faiblesse dans les opérations et c'est l'unité qui fait la force", a-t-il souligné, précisant qu'il avait eu des entretiens avec le ministre de la Défense dont l'esprit était "très, très constructif". Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) sont des rebelles hutus rwandais dont des chefs sont accusés d'avoir participé au génocide des Tutsis en 1994 au Rwanda - qui fit 800.000 morts, selon l'Onu - avant de se réfugier dans l'est congolais, où ils commettent de graves exactions sur les civils. La Monusco, forte de 20.000 personnes, travaillait avec Kinshasa à la mise au point d'une opération conjointe contre les FDLR, mais fin janvier, l'armée congolaise avait annoncé seule le lancement de l'offensive, la Monusco se contentant de promettre un soutien opérationnel, logistique et stratégique. Le 15 février la RDC a annoncé avoir renoncé à l'aide de l'Onu dans cette opération après des pressions l'invitant à remplacer deux généraux qui étaient nommés pour commander l'offensive et avec lesquels la Monusco disait ne pas pouvoir travailler, les soupçonnant de graves violations des droits humains. Depuis, les relations se sont beaucoup détériorées entre le gouvernement congolais et la Monusco. (Belga)

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