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Rencontre Macron-Poutine: "On partage des désaccords mais au moins, on les a évoqués"

(Belga) Le président français Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine se sont montrés directs pour leur premier échange, lundi au château de Versailles, évoquant sans se faire de concession, la Syrie, les droits de l'Homme ou les médias russes. "Nous nous sommes tout dit, on partage des désaccords mais au moins, on les a évoqués", a souligné lors d'une conférence de presse conjointe, le nouveau président français qui espère avancer "sur des solutions communes" avec le chef de l'Etat russe.

Sur le dossier syrien, Emmanuel Macron a tracé une "ligne rouge" en forme d'avertissement au régime de Bachar al-Assad, soutenu par la Russie, sur "toute utilisation d'armes chimiques". En même temps, il souhaite "renforcer le partenariat avec la Russie" sur la Syrie ainsi que la création d'un "groupe de travail" sur le terrorisme. Si la lutte contre le terrorisme est la priorité, une transition démocratique en Syrie est également souhaitée. La France est prête à "discuter avec l'ensemble des parties", "y compris les représentants de M. Bachar al-Assad", a assuré Macron. En réponse à une question, Vladimir Poutine a de son côté justifié la réception au Kremlin de la candidate du Front national Marine Le Pen, le 24 mars, en pleine campagne. Elle "nous a demandé de l'accueillir, pourquoi aurions-nous dû refuser?", a-t-il déclaré. M. Macron a par ailleurs affirmé avoir évoqué "très précisément" la question des droits de l'Homme avec M. Poutine. "Le président Poutine m'a (...) indiqué avoir pris plusieurs initiatives sur le sujet des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuelles et transsexuelles, ndlr), en Tchétchénie, avec des mesures visant à faire la vérité complète sur les activités des autorités locales et (pour) régler les sujets les plus sensibles", a-t-il dit, promettant d'être "constamment vigilant" sur cette question. A l'issue de la conférence de presse, les deux hommes ont visité ensemble l'exposition qui a justifié la rencontre, commémorant les 300 ans du voyage du tsar Pierre le Grand 1er à Versailles, et l'établissement de relations diplomatiques entre la France et la Russie, en mai et juin 1717 à Versailles. Le président russe s'est ensuite rendu, seul, au nouveau Centre spirituel et culturel orthodoxe russe, avec sa cathédrale aux bulbes dorés située au cœur de Paris. (Belga)

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