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Naufrages en Méditerranée: Reynders dévoile ce que la Belgique compte faire

Didier Reynders, ministre MR des Affaires étrangères, était l’invité de Bel RTL ce matin. Depuis Strasbourg, il a répondu aux questions de Martin Buxant concernant le plan de la Commission européenne pour éviter de nouveaux drames en mer.


Martin Buxant: Pourquoi cette déferlante de migrants aujourd’hui ? Est-ce que c’est l’instabilité chronique en Libye qui pousse à ces nombreux départs vers l’Europe, Didier Reynders?

Didier Reynders: C’est un des éléments. C’est évidemment d’abord un choc pour tous ceux qui suivent cette actualité de voir autant de victimes. Des victimes d’abord c’est vrai de l’instabilité dans leur propre pays. On doit travailler avec les pays d’origine. La Libye où il n’y a pas d’Etat et beaucoup de pays où se déroulent en ce moment des conflits armés. Je pense à la Syrie, à l’Irak mais aussi à la Somalie et beaucoup d’autres endroits où la gouvernance n’est pas à la hauteur, où la richesse n’est pas correctement répartie. Donc, les gens partent, poussés par la misère ou les conflits.


Quel est le plan d’actions de la Commission européenne? Comment lutter contre les trafiquants?

On a décidé de doubler les moyens en Méditerranée. Doubler les moyens financiers, mais aussi les moyens en bateaux, en hélicoptères. La Belgique est en train de regarder comment participer en envoyant probablement des bateaux supplémentaires dans la région.


La Belgique va le faire?

Oui, nous en avons parlé avec mon collègue de l’Intérieur et le ministre de la Défense et je crois que c’est une des possibilités. Non seulement de doubler l’aide financière pour que l’Italie notamment puisse développer ses actions en Méditerranée, mais aussi que toute une série de pays, dont la Belgique, viennent en aide. Il s’agira de contrôler, de mener des opérations évidemment de sauvetage éventuel en mer et aussi de tenter de détruire les bateaux des trafiquants et de les poursuivre. On vient d’en arrêter ces dernières heures.


La Belgique va accueillir 300 réfugiés syriens en 2015. Est-ce que ce n’est pas un peu faible quand même?

C’est la première démarche, donc je n’exclus pas qu’il y en ait plus en cours d’année. Mais je le répète, il faut maintenant que tous les pays européens fassent le même effort. Quand nous accueillons 150 réfugiés, si on applique le même type de quotas dans tous les pays européens, ça nous fait 5.000 personnes accueillies. Hier nous avons proposé de passer à 10.000 dès maintenant.


Donc, on va faire plus, on va accueillir plus de réfugiés?

Il faut en accueillir plus, mais il faut aussi faire en sorte qu’il y ait des retours dans les pays d’origine puisqu’il y a une partie des personnes qui peut bénéficier du droit d’asile, mais il y a aussi des migrants illégaux.

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