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Soeurs handicapées disparues: la mère mise en examen pour "délaissement de mineures"

La mère de deux filles polyhandicapées, disparues depuis plusieurs mois à Nérac (Lot-et-Garonne), a été mise en examen vendredi soir pour "délaissement de mineures", "un délit passible de sept ans d'emprisonnement", a annoncé le parquet d'Agen dans un communiqué.

La suspecte, qui avait été placée en garde à vue mercredi après-midi, a par ailleurs été placée en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention, précise le parquet.

Les explications fournies par cette mère âgée de 50 ans "semblent peu crédibles et ne sont corroborées par aucun élément tangible", souligne le parquet.

"Les deux mineures n'ont pas été vues depuis le début du mois de décembre 2016, ni au sein de l'institution médicalisée qui les prenait en charge quotidiennement, ni par les voisins du domicile familial à Nérac (Lot-et-Garonne) où la mère élevait seule ses deux filles, ni au Maroc où la mère a prétendu en un premier temps les avoir amenées en mars 2017 avant d'avouer avoir menti", selon le communiqué du parquet.

"Les vérifications réalisées depuis 48 heures au domicile de Nérac par les gendarmes (...) n'ont pas permis de retrouver les deux fillettes", précise le parquet.

La mère "ne sait pas où se trouvent ses filles. Elle partait en vacances au Maroc lorsqu'elle affirme les avoir confiées sur une aire d'autoroute à un couple qui a lui proposé d'emmener ses filles en vacances un mois. Elle s'attendait à ce qu'elles reviennent", ont expliqué à une correspondante de l'AFP ses deux avocates, Me Sophie Grolleau et Me Sylvia Goudenège.

La disparition des deux sœurs, âgées de 13 et 12 ans, avait été signalée fin avril 2017 au procureur de la République d'Agen par les services du département. Et une information judiciaire avait été ouverte le 11 juillet 2017 sous la qualification de "délaissement de mineures de 15 ans".

Selon des informations recueillies auprès du conseil départemental du Lot-et-Garonne, les deux fillettes avaient par le passé bénéficié d’une "mesure de protection de l’enfance de 2008 à 2012, mesure prescrite par l'autorité judiciaire".

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