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Sur les ruines des terroristes en Irak (3/4): Ahmed, 5 ans, a échappé de peu à la mort après qu'une balle perdue se soit logée près de son cœur

Dans la région de Mossoul en Irak, Jean-Pierre Martin et Dominique Sokolowski se sont rendus dans la périphérie de la ville, là où arrivent les réfugiés qui fuient les combats. Leurs témoignages sur la vie sur place sont terrifiants, sous le joug et la menace des djihadistes.

Hammam Al Alil a été libérée mais le djihadistes continuent de faire peur. Des femmes sont couvertes de la tête aux pieds, l'atmosphère est pesante. Spontanément, les enfants vont à la rencontre de nos envoyés spéciaux pour leur raconter les sévices qui leur ont été infligés. Avec des signes, ils miment les coups de fouet.

"J'ai été flagellé plusieurs fois parce que je jouais dans la rue et c'était interdit", témoigne un petit garçon. "Moi je suis triste parce qu'ils ont décapité mon grand-père", ajoute un autre enfant.

Devant la prison, des femmes sont à la recherche de leur fils ou de leur mari, arrêté parce qu'il a collaboré avec les djihadistes. "Oui c'est vrai on a accueilli Daesh. On a cru qu'ils allaient nous sauver mais on n'avait rien. Maintenant, on ne veut plus d'eux".

Au bout de la ville, les camps de déplacés sont pleins. Médecins sans frontières a installé un hôpital de campagne pour accueillir les cas les plus graves qui arrivent à franchir la ligne de front.


Ahmed, 5 ans, a survécu de justesse après avoir été touché par un tir

Dans cet hôpital, Ahmed, un petit garçon de 5 ans, a failli mourir : une balle perdue s'était logée près de son cœur. "Juste à un petit millimètre de son cœur", montre son médecin, Mohamed.

Une maman témoigne du calvaire qu'elle a elle aussi vécu. Elle est veuve et son bébé est squelettique : ils n'avaient plus rien à manger, juste des herbes bouillies.

L'offensive sur le centre de Mossoul est particulièrement meurtrière : plus de 2.200 personnes blessées dans des attentats suicides par des tirs d'obus ou de snipers ont été pris en charge par les chirurgiens.

Sur les routes, à pied, en autocar ou dans des voitures parfois criblées de balles, l'exode de ceux qui réussissent à échapper à l'enfer se poursuit. 

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