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Tapis de prières à l'IUT: le directeur porte plainte pour dénonciation calomnieuse

Le directeur de l'IUT de Saint-Denis, que l'université Paris 13 accuse d'avoir introduit des tapis de prière dans le local d'une association étudiante musulmane, a annoncé mardi qu'il portait plainte pour "dénonciation calomnieuse".

La plainte sera dirigée contre la présidence de l'université Paris 13, dont l'IUT dépend, ont indiqué Samuel Mayol et son avocat, Me Richard Malka, dans une déclaration transmise à l'AFP.

Depuis son arrivée à la tête de l'IUT en septembre 2012, M. Mayol reproche à sa hiérarchie de fermer les yeux sur les agissements de deux enseignants de l'IUT, qu'il accuse de détournement de fonds publics, et d'une association étudiante musulmane, L'Ouverture, qu'il soupçonne de faire du prosélytisme religieux.

Vendredi, la direction de Paris 13 a déposé une main courante, suspectant M. Mayol d'avoir lui-même introduit des tapis de prière dans le local de L'Ouverture pour jeter le discrédit sur la présidence de l'université en laissant penser qu'elle tolère le prosélytisme religieux en son sein.

La main courante fait suite à la découverte mercredi "de plusieurs tapis de prières supplémentaires (une vingtaine de petits formats)", par rapport à une précédente visite le 24 juillet.

"Les faits évoqués par l'université relèvent d'une véritable entreprise de manipulation, ce que nous pouvons maintenant établir", affirment MM. Mayol et Malka.

Ils se fondent en particulier sur la déclaration écrite d'un "ex-collègue de l'IUT" qui affirme que lors de l'inventaire du 24 juillet, il y avait "une vingtaine de tapis éparpillés dans le local".

Cela "anéantit la version de l’université selon laquelle il n’y en avait que 4 à cette date et que les 20 autres ont été apportés dans le local par Samuel Mayol", ajoute le communiqué.

Joint par l'AFP, cet ancien cadre administratif qui a souhaité garder l'anonymat a confirmé ses dires et ajouté que son bureau étant mitoyen du local de L'Ouverture, il entendait "quotidiennement des étudiants y prier à l'heure du déjeuner et le soir après 17 heures".

"Cela prouve le détournement de ce local à des fins religieuses, que j'ai dénoncé dès mon arrivée à la tête de l'IUT", a déclaré à l'AFP Samuel Mayol, qui se dit victime d'une "cabale".

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