Accueil Actu

Lutte contre le terrorisme: réunion des parquets belge, français, espagnol et marocain à Malines

Les procureurs belges, français, espagnols et marocains sont actuellement rassemblés à Malines pour un sommet sur le terrorisme et pour évoquer leur collaboration dans la lutte contre la menace terroriste.

Tels de vieux amis, ils se retrouvent avec le sourire, mais ce qui les réunis ce sont toujours des drames. 4 procureurs en charge du terrorisme sur l'axe qui va du Maroc à la Belgique. Ils se rencontrent chaque année et se parlent quasiment chaque jour. 

"Un forum comme celui d'aujourd'hui permet de créer des liens personnels et identifier des défis partagés et faire émerger une stratégie commune", déclare le ministre de la justice Koen Geens.

Rien qu'en 2017, 371 attaques sont attribuées à l'organisation terroriste État Islamique. Ils ont fait 2492 victimes aux quatre coins du monde. C'est dire si ces procureurs en charge de la matière ont des choses à partager.

"Nous sommes à une époque où la globalisation économique, digitale, migratoire, se joue des frontières et cette quadripartite nous aide donc à travailler à une réponse globale de la justice de nos quatre pays sans pour autant abandonner nos spécificités", déclare Frédéric Van Leeuw, procureur fédéral.


Le décryptage des communications, un problème récurrent

Parmi les enjeux majeurs de la lutte contre le terrorisme, "la question du cryptage des communications et des évolutions techniques qui fragilisent nos enquêtes et qui constituent un sujet majeur depuis plusieurs de nos rencontres ces dernières années", indique François Molins, procureur de la république de Paris. "S'agissant des procédures, en France comme ailleurs, nous nous heurtons trop souvent à l'impossibilité de pénétrer dans certains supports et de déchiffrer des messages", explique-t-il.

Le ministre de la justice en a profité pour annoncer un projet de directives européennes. Celles-ci permettraient aux juges d'avoir un accès direct aux opérateurs de médias sociaux, en Europe d'abord, aux Etats-Unis, peut-être un jour. "Ça va désespérément lentement", déplore Koen Geens.

Les échanges de Malines porteront aussi sur les procès à venir, en France et en Belgique. Mais quand ? Là aussi , la question reste en suspend.

À la une

Sélectionné pour vous