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Trump à Bruxelles - Un Peace Camp s'est ouvert pour protester contre la réunion spéciale de l'Otan

(Belga) Un Peace Camp s'est ouvert dimanche à 14H00, à l'association Zinneke, située place Masui à Bruxelles, en protestation à la tenue jeudi d'une réunion spéciale entre les chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'alliance de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan). A priori, une centaine de personnes venues de toute l'Europe sont attendues pour mercredi et jeudi. Le camp restera ouvert jusque vendredi inclus.

Cette initiative est coordonnée par la plate-forme STOP NATO 2017, qui regroupe de multiples organisations parmi lesquelles la Coordination nationale d'zction pour la paix et la démocratie (CNAPD) en Belgique, le CND (Campaign for Nuclear Disarmament) en Angleterre ou No to NATO notamment en Allemagne. Le Peace camp sera le lieu de nombreuses activités tout au long de la semaine. Une dizaine de personnes ont participé dimanche après-midi au "lobbytour", organisé autour des associations concernées par la vente d'armes et l'Otan. Les initiateurs du camp proposent de se joindre à la grande manifestation de mercredi contre la venue du président américain Donald Trump à Bruxelles, étant donné son annonce d'injecter plus de 50 milliards de dollars dans l'appareil militaire et la pression qu'il met sur les pays européens pour qu'ils respectent l'engagement pris en 2014 d'augmenter leurs budgets de défense à 2% du PIB. "Cet argent peut être utilisé autrement", estime Stéphanie Demblon, porte-parole d'Agir pour la Paix. "Notre message est: 'Les gens d'abord, pas la guerre'". Les différents associations appellent à la dissolution de l'Otan. Jeudi, en marge de la réunion des chefs d'Etat, diverses actions directes non violentes sont prévues, dont un rassemblement pacifique autorisé devant le siège de l'organisation. "Le Peace Camp est porté par des mouvements de paix, l'appel à l'action est non violent et on a mis en place des ateliers sur la paix, qui comprennent des discussions de fond mais aussi la présentation des méthodes de protestation non violentes et de réactions pacifiques", souligne Stéphanie Demblon, en lien avec les déclarations des syndicats policiers autour de la visite de Donald Trump. "On a pris nos responsabilités par rapport à la sécurité en déployant un cadre non violent. Maintenant, les associations ne peuvent pas être responsables du comportement individuel de toutes les personnes. Par contre, on ne voudrait pas faire les frais de réactions excessives et violentes de la police, excusée par le fait qu'elle manque de moyens, d'entraînement ou qu'elle est débordée et fatiguée avec les nombreux événements prévus cette semaine", prévient la porte-parole d'Agir pour la paix. Les associations appellent la Belgique à sortir de l'Otan. "La Belgique n'a pas officiellement d'armes nucléaires, mais Wikileaks a révélé qu'une vingtaine d'ogives nucléaires sont cachées depuis plus de 50 ans sur son territoire, selon un accord secret avec les Etats-Unis", dénonce encore Stéphanie Demblon. (Belga)

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