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Et c'est donc demain que Donald Trump deviendra officiellement le 45ème président des Etats-Unis. Il prêtera serment à Washington. Que pensent les Belges qui vivent aux Etats-Unis de ce nouveau président? Reportage de nos envoyés spéciaux, Caroline Fontenoy et Regjep Ahmetaj.
Alors que les derniers préparatifs vont bon train autour du Capitole à la veille de l'investiture de Donald Trump. Notre journaliste Caroline Fontenoy a rencontré des expatriés belges basés à Washington pour savoir comment ils vivent cet événement historique.
Plus de 2000 Belges sont inscrits à l'ambassade des Etats-Unis à Washington. Caroline Fontenoy s 'est rendue dans le Belga Café pour les rencontrer. Et à l'annonce de la victoire de Donald Trump, les réactions des Belges que notre équipe a rencontrés étaient plutôt mitigées.
"Moi j'ai pleuré", confie une dame. "Je suis très pro Hillary, très démocrate et je n'avais pas été impressionnée par le programme de Trump", justifie-t-elle.
Un autre expatrié témoigne: "On réalise que l'Amérique est divisée en deux. Il y a deux cultures américaines et les deux cultures ne se connaissent pas ou ne se reconnaissent pas".
Claude, Guillaume, Xavier et Christian ne sont pas trop inquiets pour l'avenir, mais ils s'attendent à de nombreux changements.
"Beaucoup d'électeurs républicains ne se rendent pas compte qu'ils allaient perdre l'assurance maladie", déplore l'un d'entre eux.
"Trump se rendra vite compte que gérer son empire immobilier est plus marrant que de gérer les intérêts de 310 millions d'Américains", estime un compatriote..
"Le principal garde-fou de Donald Trump, ce sera ses anciens collègues CEO, qui vont lui dire de ne pas faire trop de bêtises, parce que eux auront des intérêts dans le monde entier et un certain protectionnisme pourrait nous faire du mal", explique un expat.
Les Etats-Unis représentent le plus grand marché hors de l'Union Européenne au niveau des exportations de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Alors le protectionnisme du nouveau président pourrait-il faire du mal à notre économie?
Bernard Geenen, attaché économique et commercial pour la Région wallonne et Bruxelles confie son ressentiment: "Un seul homme ne peut pas changer les règles internationales, ni les conventions. Il y aura des ajustements. Il va essayer de matérialiser ses promesses électorales mais on sait tous ce que sont des promesses électorales", relativise-t-il.
Ce qui est sûr, c'est que Donald Trump casse les codes établis que ce soit au niveau de la communication ou de la diplomatie et que d'une façon ou d'une autre il fait déjà partie de l'histoire.
