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(Belga) "Bombarder des structures médicales, de manière ciblée ou indiscriminée, est totalement inacceptable", s'insurge lundi l'ONG Médecins sans frontières (MSF) dans un communiqué.
Selon MSF, plusieurs hôpitaux situés dans les villes de Donetsk et Lougansk ont été bombardés ces dernières semaines. Ainsi, le 19 janvier, une roquette a frappé l'hôpital de Donetsk 3 alors qu'il est situé dans le centre-ville, au moins à sept kilomètres de la ligne de front. "Bombarder des structures médicales, de manière ciblée ou indiscriminée, est totalement inacceptable,", s'insurge Loïc Jaeger, coordinateur de projets pour MSF en Ukraine. "Endommager ou détruire des cliniques, cela signifie que des blessés ne seront pas soignés aujourd'hui, mais aussi que des femmes enceintes, des enfants malades ou encore des personnes qui souffrent de diabète ou d'hypertension ne seront pas soignés demain." Selon MSF, une série de mesures prises par le gouvernement ukrainien ont isolé les civils vivant dans les zones contrôlées par les rebelles. Il est ainsi devenu de plus en plus difficile de fournir une assistance humanitaire dans ces zones. "Lundi et mardi derniers, notre équipe a tenté de fournir du matériel urgemment nécessaire à un hôpital situé dans la ville de Gorlovka, sur la ligne de front. Les camions ont été refoulés aux check points", raconte M. Jaeger. L'Ukraine connaît depuis le 13 janvier une intensification des combats et les hôpitaux des villes de Donetsk, Stakhanov, Pervomaisk et Novoaidar connaissent un afflux de civils blessés. "L'intensification des combats a encore exacerbé le manque de médicaments essentiels tels les antibiotiques, les analgésiques et le matériel de suture. Les médecins et le corps infirmier qui travaillent sur la ligne de front ont désormais atteint leur point de rupture", estime MSF. (Belga)
