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Un Belge a assisté à une avalanche suite au séisme au Népal: "Je me suis mis à courir pour rester en vie"

Plusieurs survivants du violent séisme qui a touché le Népal ont raconté ce qu'ils ont vécu. De longues minutes interminables et effrayantes durant lesquelles la terre a tremblé. Certains se trouvaient sur l'Everest en pleine ascension. Parmi eux, un alpiniste belge a filmé une avalanche.

En pleine ascension dans l’Himalaya, Jelle Veyt, un alpiniste belge, a filmé l’avalanche consécutive au tremblement de terre au Népal. Les images sont impressionnantes. Il tente de se sauver pour éviter d’être enseveli sous la neige."Il y avait un sherpa qui marchait dans ma direction. Tout à coup, j’ai vu un énorme nuage de neige glisser vers moi et à ce moment je me suis mis à courir le plus vite possible pour rester en vie. En quelques secondes, j’ai ressenti comme une poussée dans le dos, je ne voyais plus rien", a témoigné l’alpiniste flamand.

En ce début de saison, environ 800 alpinistes se trouvaient disséminés en divers endroits de l'Everest."J'ai couru, couru, et la vague, semblable à un immeuble blanc de 50 étages, m'a aplati. J'ai essayé de me relever et elle m'a aplati à nouveau", a également raconté George Foulsham, un spécialiste de biologie de Singapour. "Je n'arrivais plus à respirer, je croyais être mort. Lorsque je me suis finalement relevé, je n'arrivais pas à croire que la vague était passée sur moi et que j'étais quasiment indemne", a lâché l'alpiniste de 38 ans.


"J’ai vu ma fille, elle a peur"

Au pied des montagnes, les secouristes sont confrontés à des destructions massives. La communication avec les proches est difficile. Hier soir, Gyanendra Khatiwada, un habitant de Bruges, a enfin pu contacter sa femme et sa fille réfugiées à Katmandou. Elles sont saines et sauves, mais encore sous le choc. "J’ai vu ma fille. Elle a peur et elle ne comprend pas ce qu’il se passe. Elles sont vraiment choquées et ne savent pas si la maison existe encore ou pas", a confié ce père de famille à Mathieu Langer.


"Il y a des villages qui sont complètement rasés"

D’autant plus que la crainte des prochaines secousses pousse les Népalais à dormir dehors et le nombre de victimes pourrait encore s’alourdir dans les prochaines heures. "C’est une information importante. En dehors de Katmandou, il y a des villages qui sont complètement rasés et que l’on n’arrive pas à joindre. Ils sont vraiment coupés du monde et la situation y est dramatique", a souligné Jean-Christophe Reyckmans, un Belge qui dirige une association d’aide aux enfants des rues du Népal.

Il habite lui-même à Katmandou avec son épouse népalaise et leurs deux enfants mais se trouvait en vacances avec sa famille en Belgique lors du séisme. Leur maison a été à moitié détruite. Il espère pouvoir s’envoler dès ce dimanche soir vers la capitale népalaise pour y apporter des vivres, de l’argent et des médicaments aux centres de son association.

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