Accueil Actu

Un climato-sceptique à l’environnement et l’ex-dirigeante du catch américain aux PME: voici les dernières nominations de Trump

Les deux nominations révélées par Donald Trump hier soir ne surprennent pas les observateurs. Lui qui avait promis de démanteler les avancées d'Obama en matière d'environnement s'est adjoint les services du fer de lance de la lutte pour la pollution au charbon! Sa responsable des PME a, elle, prouvé qu'on peut passer d'une entreprise de 40 personnes à 800, mais elle vient de l'univers du divertissement (c'est elle qui a popularisé le catch américain) et son mari est milliardaire et connait Trump depuis longtemps.

Le président élu américain Donald Trump a retenu Scott Pruitt, ministre de la Justice de l'Oklahoma et proche de l'industrie des énergies fossiles, pour diriger l'Agence de protection de l'environnement (EPA), selon des médias citant un responsable de son équipe de transition mercredi.


Il passait presque tout son temps à se battre contre l’Agence de protection de l’environnement !

M. Pruitt, 48 ans, un républicain, a passé l'essentiel de son temps comme ministre de la Justice de l'Oklahoma à se battre contre l'agence à la tête de laquelle il vient d'être nommé. Il a ainsi mené une bataille judiciaire contre les mesures réglementaires du président Barack Obama, mises en oeuvre par l'EPA, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques au charbon.

M. Trump a promis durant sa campagne de défaire les lois et réglementations pour la protection de l'environnement et la lutte contre le réchauffement climatique, accusant M. Obama d'avoir déclaré la guerre au charbon, un sujet électoral sensible dans plusieurs états. Il avait ainsi indiqué son intention de retirer les Etats-Unis, deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre après la Chine, de l'accord de Paris sur le climat signé fin 2015 par 192 pays. Il a toutefois semblé modérer quelque peu ses positions une fois élu, disant au New York Times qu'il gardait un esprit ouvert sur le sujet.

Sous l'impulsion de Scott Pruitt, 28 Etats ont entamé une action en justice contre les réglementations de l'EPA pour réduire les émissions des centrales électriques au charbon. Une cour fédérale doit trancher mais les experts s'attendent à ce que cette procédure fasse l'objet d'un recours devant la Cour suprême.


Une nomination "triste et dangereuse"

Plusieurs voix se sont déjà élevées chez les défenseurs de l'environnement pour critiquer le choix de M. Pruitt, parmi lesquelles notamment le sénateur Bernie Sanders, ancien candidat à l'investiture démocrate contre Hillary Clinton. "Au moment où le changement climatique représente la plus grande menace environnementale pour toute la planète, il est triste et dangereux que M. Trump ait nommé Scott Pruitt pour diriger l'EPA", a-t-il déploré dans un communiqué. "M Pruitt a non seulement dit ne pas croire au changement climatique, mais c'est aussi quelqu'un qui a travaillé étroitement avec l'industrie des énergies fossiles pour rendre ce pays plus dépendant à cette source énergétique", a-t-il ajouté.


Autre nomination surprenante: l’épouse de son ancien rival milliardaire

Neuf ans après avoir rasé les cheveux de son mari à l'issue d'un match de catch retransmis en direct à la télévision, Donald Trump a nommé la femme d'affaires Linda McMahon au sein de son futur cabinet présidentiel, pour gérer les PME.

Le futur pensionnaire de la Maison Blanche, à partir du 20 janvier, a nommé Linda McMahon dans son cabinet, au sein duquel elle prendra la tête de l'équipe en charge de gérer l'équivalent des petites et moyennes entreprises américaines (Small Business Administration). La Small Business Administration chapeaute quelque 28 millions d'entreprises, qui emploient près de la moitié des travailleurs du secteur privé américain.

Donald Trump, qui a promis en campagne de baisser l'imposition des entreprises et d'alléger les régulations qui entravent selon lui la croissance économique, a expliqué que Mme McMahon, 68 ans, "est l'une des meilleures dirigeantes du pays". Elle a notamment dirigé entre 1994 et 2010 la World Wrestling Entertainment (WWE), entreprise spécialisée dans l'organisation de matches de catch. "Elle a contribué à l'essor de la WWE, d'un modeste service de 13 personnes à une entreprise internationale avec plus de 800 employés, avec des bureaux à travers le monde", a défendu Donald Trump dans un communiqué. "Linda va être une leader phénoménale et une championne pour les petites entreprises, (elle) va désinhiber l'esprit entrepreneurial dans tout le pays", a-t-il ajouté.

Linda McMahon a de son côté assuré être "honorée" d'avoir été choisie.


Trump avait rasé le crâne du mari de Linda McMahon après un pari gagné

Son mari milliardaire Vince McMahon, auquel elle est mariée depuis 50 ans, a déjà eu maille à partir avec Donald Trump. Leur rivalité a culminé en 2007 lors d'un combat de lutte connu sous le nom de "bataille des milliardaires" à Detroit, censé déterminer lequel des deux magnats était le plus riche. Chacun avait choisi un lutteur pour être représenté sur le ring.

Après la victoire du catcheur du futur président américain, Donald Trump, en costume sombre et cravate rose avait rasé le crâne de son rival, assis au milieu du ring...



À la une

Sélectionné pour vous