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Choc près de Paris: le cadavre repêché "semble être celui du petit Marcus"

Un corps qui pourrait être celui du petit Marcus, 2 ans, recherché depuis 10 jours, a été retrouvé par des promeneurs flottant au bord de l'Oise dimanche, non loin de l'endroit où l'enfant avait disparu, à environ 30 km au nord-ouest de Paris.

Ce sont des promeneurs qui ont aperçu vers 16h30 le petit corps sans vie, coincé entre un canoë et la berge, en contrebas d'un chemin de halage qui longe l'Oise, et aussitôt prévenu les gendarmes.  Sur place, des plongeurs de la gendarmerie, accompagnés de techniciens de l'identification criminelle, ont "récupéré le corps et un médecin légiste s'est également rendu sur place pour constater le décès", a déclaré à l'AFP Nicolas Para, officier de gendarmerie chargé de la communication.


Pas officiellement identifié, mais "ses habits correspondent"

Découverte à Auvers-sur-Oise, à moins de 5 km en aval de l'endroit où le garconnet de deux ans et demi a disparu vendredi 24 avril, la dépouille a été ensuite transportée à l'Institut médico-légal de Garches (Hauts-de-Seine), selon M. Para. "Le corps semble être celui du petit Marcus mais il reste à l'identifier et à procéder à une autopsie pour connaître les causes de la mort", a indiqué à l'AFP le procureur de Pontoise, Yves Jannier. Les résultats des analyses ADN pourraient être connus d'ici à 24 heures, selon Nicolas Para, même s'il fait peu de doute qu'il s'agit bien du petit Marcus car "les habits correspondent" à ceux que portait le petit garçon au moment de sa disparition, selon une source proche de l'enquête. L'enfant de 85 cm pour 12 kilos, cheveux et yeux noirs, était vêtu d'un pantalon de jogging bleu, d'un pull bleu et beige et de baskets bleues au moment de sa disparition.

"Le corps ne devait pas être à cet endroit-là depuis très longtemps car les rives avaient été explorées" méthodiquement entre Butry et l'écluse de Pontoise en aval, a déclaré le procureur à l'AFP. Des plongeurs et des sonars avaient notamment été mobilisés et une battue, à laquelle un millier de volontaires avait participé, avait été organisée dans les bois avoisinants. Un appel à témoins avait été lancé mais la procédure de "l'alerte enlèvement" n'avait pas été déclenchée par les autorités.


Gestes spontanés des riverains

Attristés, la mine sombre, des habitants des villas en bordure du chemin de halage se sont spontanément rendus à l'endroit où il a été retrouvé, près d'un canoë vert en partie immergé, et ont jeté des branches de lilas blancs qui dérivaient sur la rivière. Depuis la disparition du garçonnet, les habitants de ce quartier résidentiel, aux premières loges des recherches, redoutaient de voir apparaître son cadavre en se promenant sur le chemin de halage, à l'instar de Nicolas, 37 ans, père de deux enfants en bas âge. "Avec ma femme on a l'habitude d'emmener les enfants donner à manger aux canards", raconte ce père de famille, sorti sur le seuil de son jardin partager son émotion avec d'autres voisins. "On a décidé de mettre un cadenas à la grille du jardin pour être tranquilles", a-t-il avoué, disant redouter autant un enlèvement qu'un accident à cause de la proximité des berges. 

Le petit garçon réunionnais, en vacances avec sa mère dans le Val-d'Oise, jouait dans le jardin du pavillon de sa tante, situé à en bordure de l'Oise, dans le petit village de Butry-sur-Oise, à une trentaine de kilomètres au nord de Paris, quand il a disparu. C'est sa mère, constatant qu'il n'était plus là et que le portail de la maison était ouvert, qui avait alerté les secours.

Sur le plan judiciaire, l'information judiciaire qui avait été ouverte jeudi pour "disparition inquiétante" va être requalifiée en "recherche des causes de la mort", a précisé le procureur. Le parquet avait indiqué dans la semaine qu'il n'y avait "pas d'éléments" accréditant la thèse d'un enlèvement que le père de l'enfant, arrivé de La Réunion lundi, estimait pour sa part la plus probable.



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