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Une petite syrienne de 5 ans sauvée des décombres à Alep: "J'avais peur qu'un rocher ne retombe sur elle"

La ville d'Alep, située dans le nord-ouest de la Syrie, à quelques kilomètres de la frontière turque, vit en apnée. La zone est, contrôlée par les opposants au régime de Bachar al-Assad, est quotidiennement bombardée par la Russie et l'armée officielle syrienne. Chaque jour, des vies sont aveuglément fauchées, mais parfois, un miracle se produit.

À la lumière des lampes accrochées sur leurs casques, les secouristes travaillent dans des conditions très difficiles. De longues minutes de tension s'accumulent, avant d'atteindre, au bout des opérations, la délivrance. Après un travail acharné, ils parviennent finalement à sauver une petite fille de cinq ans emprisonnée sous les ruines d'un immeuble de cinq étages, dans lequel habitaient plusieurs familles.

"Quand nous l'avons dégagée, je lui tenais la main. Je ressentais une émotion comme si elle était ma propre fille. C'était difficile, j'avais peur qu'un rocher ne tombe à nouveau sur elle", explique un secouriste. "Elle criait après son papa, car elle avait le sentiment que tous les membres de sa famille étaient morts", ajoute-t-il.

L'enfant a ensuite été transporté sur une civière pour être soigné.

"Il ne reste que sept chirurgiens dans la ville occupée"

Médecin Sans Frontières Belgique soutient à distance quatre hôpitaux d'Alep. Des bâtiments qui ne sont pas épargnés par les bombardements des armées russe et syrienne. "Deux de ces quatre ne peuvent maintenant plus fonctionner. Il ne reste que sept chirurgiens dans la ville occupée et tenue par la rébellion. 250.000 personnes vivent dans cette zone", explique Bart Janssens, directeur des opérations chez MSF Belgique.


Des rations pour seulement 70.000 personnes

Alep devient une ville morte. De nombreuses boulangeries sont fermées. Les rations alimentaires restantes peuvent à peine nourrir 70.000 personnes. L'Organisation des Nations Unies demande avec insistance un cessez-le-feu et l'évacuation des blessés. "Quelque 600 personnes ne peuvent être soignées là-bas de façon efficace. Il est donc vital, au plus vite, d'évacuer tous les blessés", interpelle Ramzy Ezzeldin Ramzy, envoyé spécial adjoint des Nations Unies pour la Syrie.

Alep vit dans l'espoir qu'une solution politique permettra d'ouvrir l'accès à la ville. Un espoir de plus en plus mince...

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